dimanche 28 décembre 2008
When will there be good news?
My last book of the year, and of course it is by Kate Atkinson, who remains my favourite wirter for the time being.
This is the third book featuring ex-private detective Jackson Brodie, after Case Stories and One Good Turn. As always, a lot of things happen, a lot of characters cross each other ways.
The story opens a few decades ago, when 6 year old Johanna Mason survives after all her family got murdered. Then we fast forward later, when Johanna is now Dr Hunter, who employs 16 year old Reggie Chase as a nanny.
Louise is still working for Edimbourgh police, she recently got married to a surgeon but she still thinks about Jackson - bad wife.
Jackson encounters death on a train but Reggie gets between them.
I cannot tell you more without revealing too much. Read my lips: must-read-this book.
Mon dernier livre de l'année, ét évidemment il est de Kate Atkinson, qui reste en ce moment mon auteur préféré. C'est le troiième roman où l'on suit Jackson Brodie, après Souris Bleue et Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux. Et comme toujours, il se passe beaucoup de choses et de nombreux peronnages se croisent. L'histoire s'ouvre il y a quelques décennies, quand Joanna Mason alors âgée de 6 ans survit au meurtre de sa famille. Puis retour à notre époque, où Joanna est désormais le Dr. Hunter, qui employe une ado de 16 ans, Reggie Chase, comme nounou. Louise travaille toujours pour la police d'Edimbourgh. Elle vient de se marier mais elle pense encore à Jackson - mauvaise épouse. Jackson rencontre la mort dans un train, mais Reggie s'interpose entre eux. Je ne peux pas vous en dire plus sans en révéler trop. Retenez plutôt ceci: il faut lire ce livre.
dimanche 26 octobre 2008
Ce livre va vous sauver la vie - A.M. Homes
Non, non, je ne me suis pas mise au rayon "self-help", je ne traverse pas une crise existentielle grave. Ce livre est un roman. Un peu étrange, il n'y a pas de chapitres, tout s'enchaîne et comme en plus c'est bien écrit, on ne sait jamais vraiment quand le reposer pour faire une pause...
Richard Novak est un quinquagénaire californien qui ne fait plus grand chose d'autre que s'occuper de sa fortune en essayant aussi de préserver son physique, le tout sans sortir de chez lui et avec une armée de coaches. Jusqu'à ce qu'il fasse un malaise qu'il prend pour une crise cardiaque mais qui est plus sûrement une crise de panique. A sa sortie de l'hôpital, il va rencontrer des gens issus d'un autre monde, sortir un peu de son cocon hollywoodien et tenter de renouer avec son fils.
C'est le même genre de parcours initiatique que j'ai décrit dans mon post précédent, écrit avec tout autant de talent mais un style extrêmement différent - je ne me suis donc pas ennuyée en lisant à la suite ces romans qui pouvaient sembler similaires mais sont finalement bien différents.
Nope, I am not turning to the "self-help" aisle of the bookshop, nor am I in the middle of a serious existential crisis. This book is a novel. A somewhat weird one, there are no chapters or divisions, things are just happening after one another and as it's very well written, you never really know when to leave the book to pause.
Richard Novak is a 50-something Californian who is not doing much more anymore than taking care of its money and trying to stay young, without ever leaving his home and with the help of an army of coaches. That is, until he gets what he thinks is a heart-attack, but it's more of an panick attack. After he leaves the hospital, he meets people from outside his world, he gets out a bit of his holywoodian cocoon and tries to get back in touch with his son.
This is the same kind of initiatic path I described in my previous post, and it is as well written but in a totally different style. So I didn't get bored at all when reading those 2 books that look so similar but are quite different.
samedi 25 octobre 2008
Brooklyn Follies - Paul Auster
Bien que je revendique un amour immodéré pour les romans contemporains américains, jusqu'il y a peu je n'avais jamais lu Paul Auster. On se demande comment c'est possible. Surtout que j'avais vu de nombreuses interviews de lui et que je trouvais le monsieur plutôt impressionnant. Il fallait donc que je remédie à cette situation, ce que j'ai fait récemment.
Brooklyn Follies nous conte l'histoire de Nathan, un agent d'assurance nouvellement retraité qui a un cancer et qui vient s'installer à Brooklyn après son divorce en se disant plus ou moins qu'il va y mourir tout seul. Mais les choses prennent une autre tournure. Il renoue avec son neveu Tom. Il rencontre de nouvelles personnes dans son quartier et en dehors. C'est toute une aventure humaine qui se dessine et qui s'achève joyeusement la veille des attentats du 11 septembre. C'est aussi un peu l'histoire d'un New York encore un peu insouciant.
Alors je ne suis pas forcément tombée amoureuse de tous les personnages mais je dois bien admettre que l'écriture d'Auster est époustouflante et sans conteste c'est l'un des meilleurs auteurs que j'ai jamais lus (et pourtant j'ai lu ce livre en Français, chapeau au traducteur aussi, donc.)
Although I always claim that I absolutely love contemporary american novels, until very recently I had never read anything written by Paul Auster. How is that possible, I wonder. Especially if I say that I had seen that mister Auster giving interviews on different occasions and I thought he was quite impressive. So I had to do something about this... and I did.
Brooklyn Follies tells the story of Nathan, a retired insurance agent diagnosed with cancer, who moves to Brooklyn after his divorce, thinking he's probably going to die alone there. But things follow another way. He gets back in touch with his nephew Tom. He meets new people in his neighbourhood and elsewhere. It's a human adventure being drawn there, that ends on a quite happy note the day before 9/11. The story of a New York that had nothing to worry about.
Actually I did not fall in love with all the characters but I have to admit that Auster's wrtiting is incredible and one of the best I have read in my whole life - even though I read it in French (the translator did a great job as well!)
Brooklyn Follies nous conte l'histoire de Nathan, un agent d'assurance nouvellement retraité qui a un cancer et qui vient s'installer à Brooklyn après son divorce en se disant plus ou moins qu'il va y mourir tout seul. Mais les choses prennent une autre tournure. Il renoue avec son neveu Tom. Il rencontre de nouvelles personnes dans son quartier et en dehors. C'est toute une aventure humaine qui se dessine et qui s'achève joyeusement la veille des attentats du 11 septembre. C'est aussi un peu l'histoire d'un New York encore un peu insouciant.
Alors je ne suis pas forcément tombée amoureuse de tous les personnages mais je dois bien admettre que l'écriture d'Auster est époustouflante et sans conteste c'est l'un des meilleurs auteurs que j'ai jamais lus (et pourtant j'ai lu ce livre en Français, chapeau au traducteur aussi, donc.)
Although I always claim that I absolutely love contemporary american novels, until very recently I had never read anything written by Paul Auster. How is that possible, I wonder. Especially if I say that I had seen that mister Auster giving interviews on different occasions and I thought he was quite impressive. So I had to do something about this... and I did.
Brooklyn Follies tells the story of Nathan, a retired insurance agent diagnosed with cancer, who moves to Brooklyn after his divorce, thinking he's probably going to die alone there. But things follow another way. He gets back in touch with his nephew Tom. He meets new people in his neighbourhood and elsewhere. It's a human adventure being drawn there, that ends on a quite happy note the day before 9/11. The story of a New York that had nothing to worry about.
Actually I did not fall in love with all the characters but I have to admit that Auster's wrtiting is incredible and one of the best I have read in my whole life - even though I read it in French (the translator did a great job as well!)
dimanche 7 septembre 2008
le parfum d'Adam
Cet été, j'ai enfin eu le temps de lire! J'ai même réussi à faire une petite razzia à la Fnac pour trouver 2-3 trésors donc celui-ci: "Le parfum d'Adam," de Jean-Christophe Rufin. J'aime bien cet auteur, dont j'ai déjà lu "Rouge Brézil," "L'Abyssin" (superbe), "Sauver Ispahan," et "Les causes perdues" (mon préféré).
Le parfum d'Adam est un bouquin assez complex dont l'histoire se passe entre la France, les Etats Unis, la Suisse, Madagascar, la Pologne et le Brésil. Les agents Paul et Kerry doivent découvrir le lien entre la libération d'animaux de laboratoire, l'adoption d'un enfant de tribues indiennes d'Amérique, les agissement secrets d'un ex-patron de la CIA, la disparition d'une jeune française, des cours d'écologie, la mort lente d'un millionnaire suisse, et une épidémie de choléra soigneusement cachée aux touristes.
C'est une histoire vraiment bien écrite et remplie de suspens jusqu'à la dernière page. Le sujet, l'écologie radicale, était nouveau pour moi et donc très intéressant, d'autant plus que c'est rare de lire quelque chose contre l'écologie... mais quelle écologie! Malgré la longueur de ce roman, je le conseille vivement!
Le parfum d'Adam est un bouquin assez complex dont l'histoire se passe entre la France, les Etats Unis, la Suisse, Madagascar, la Pologne et le Brésil. Les agents Paul et Kerry doivent découvrir le lien entre la libération d'animaux de laboratoire, l'adoption d'un enfant de tribues indiennes d'Amérique, les agissement secrets d'un ex-patron de la CIA, la disparition d'une jeune française, des cours d'écologie, la mort lente d'un millionnaire suisse, et une épidémie de choléra soigneusement cachée aux touristes.
C'est une histoire vraiment bien écrite et remplie de suspens jusqu'à la dernière page. Le sujet, l'écologie radicale, était nouveau pour moi et donc très intéressant, d'autant plus que c'est rare de lire quelque chose contre l'écologie... mais quelle écologie! Malgré la longueur de ce roman, je le conseille vivement!
dimanche 3 août 2008
Dans les coulisses du musée.
J'ai beaucoup lu ces dernière semaines (ah, les vacances), maintenant il est temps de vous en faire profiter.
J'aime absolument tout ce qu'écrit Kate Atkinson, mais curieusement je n'avais jamais lu son tout premier roman, et en fin de compte je crois que c'est celui que j'ai préféré.
Voici l'histoire de Ruby Lennox. Dès sa conception Ruby sent et entend, elle connaît tout des pensées et humeurs de sa mère, la lunatique Bunty. Puis elle nous raconte son enfance avec ses soeurs, Patricia et Gillian, ses tantes, ses cousines... Il y a juste un trou dans l'histoire de sa troisième année qu'elle ne parvient pas à combler.
Et puis Ruby connaît aussi toute l'histoire des générations précédentes de sa famille, et nous fait voyager dans toute l'histoire de l'Angleterre du 20ème siècle. Le tout avec le ton ironique que Kate Atkinson manie tellement bien.
Un petit bijou.
I read a lot of books these past weeks (ah, vacation time), now it's time for me to share.
I absolutely love everything Kate Atkinson has ever written, but for some reason I had never read her very first novel, Behind the Scenes at the Museum - and now I think it's my favourite.
This is the story of Ruby Lennox. From the moment she cas conceived, she has known everything about the thoughts and humors of her moody mom, Bunty.
Then she tells us about her childhood with her sisters, Patricia and Gillian, her aunts, her cousins... Excepted there is a whole in her third year that she just can't fill.
And then Ruby knows about the previous generations in her family, and she makes us travel through the histoy of the 20th century England. With that ironic tone that Kate Atkinson can use so well.
A precious book.
mercredi 4 juin 2008
Sauvez Hamlet ! (Something Rotten) - Jasper Fforde
Bon je ne vais pas essayer de vous résumer ce livre parce qu'il fait partie d'une série et que c'en est le quatrième tome, alors ça risque d'être un peu compliqué. Disons que l'héroine, Thursday Next, entame ici une nouvelle aventure dans laquelle on croisera Hamlet, la femme de l'amiral Nelson, une gorille baby-sitter, des dodos domestiques clonés, un chat anciennement du Cheshire, un dictateur en puissance qui déteste les Danois… et bien d'autre choses.
Les aventures de Thursday Next, c'est du polar complètement fantaisiste dans un mode où la littérature et la réalité se mélangent en permanence (entre autres parce que les personnages de fiction peuvent sortir des livres pour évoluer dans le monde réel). Si vous connaissez un peu la littérature anglaise, vous risquez d'adorer ; si pas, ça sera un peu plus ardu mais ça restera un bon moment.
J'attends le volume suivant avec impatience !
Well, I am not going to try to summarize this book because it's part of a series and it is number 4 in it, so that would be a bit complicated. Let's say that the recurrent heroin, Thrusday Next, comes back here in a new adventure in which we wille meet Hamlet, Amiral Nelson's wife, a gorilla that baby-sits, cloned pet-dodos, a cat formerly known as Cheshire, a potential dictator who hates Danish people and… a lot of other things!
Thursday Next's adventures are detective novels full of fantasies, happening in a world where literature and reality mix continuously (and that's also because fictional characters can get out of books and join the real world).
If you are familiar with English literature, you will probably love it; if not, that will be harder but that might still be a good moment of reading.
I am really looking forward to reading the next book!
Les aventures de Thursday Next, c'est du polar complètement fantaisiste dans un mode où la littérature et la réalité se mélangent en permanence (entre autres parce que les personnages de fiction peuvent sortir des livres pour évoluer dans le monde réel). Si vous connaissez un peu la littérature anglaise, vous risquez d'adorer ; si pas, ça sera un peu plus ardu mais ça restera un bon moment.
J'attends le volume suivant avec impatience !
Well, I am not going to try to summarize this book because it's part of a series and it is number 4 in it, so that would be a bit complicated. Let's say that the recurrent heroin, Thrusday Next, comes back here in a new adventure in which we wille meet Hamlet, Amiral Nelson's wife, a gorilla that baby-sits, cloned pet-dodos, a cat formerly known as Cheshire, a potential dictator who hates Danish people and… a lot of other things!
Thursday Next's adventures are detective novels full of fantasies, happening in a world where literature and reality mix continuously (and that's also because fictional characters can get out of books and join the real world).
If you are familiar with English literature, you will probably love it; if not, that will be harder but that might still be a good moment of reading.
I am really looking forward to reading the next book!
mercredi 14 mai 2008
Remember me
Miranda is 24, she has a crappy job but some good friends with whom she goes clubbing. One night, after too many banana cocktails, she falls in the stairs and hurts her head. And she wakes up in the hospital.
Only, 3 years have passed.
You think she was in a coma for 3 years? She does, too. Except she was not. In those 3 years, she became her boss'boss, got married to a gorgeous millionaire, but also lost all her friend. And she has forgotten everything about it, she still things yesterday night is the night she fell in the stairs.
I was not a "Shopaholic" fan but I absolutely love everything else Sophie Kinsella has written because it is always full of humour, and she is the living proof that you can write chik lit and be a talented writer.
Miranda a 24 ans, un job pas terrible mais de bonnes amies avec qui faire la fête. Un soir, après un excès de cocktails à la banane, elle tombe dans les escaliers et se blesse à la tête. Elle se réveille à l'hoîtal. Sauf qu'on est 3 ans plus tard.
Vous pensez qu'elle a été dans le coma pendant ces 3 ans? Elle aussi. Mais en fait non. Durant ces 3 ans elle est devenue le chef de son chef, elle a épousé un milionnaire canon, mais elle a aussi perdu ses amies. Et elle a tout oublié, elle pense qu'hier soir est le soir où elle est tombée dans les escaliers.
Je ne suis pas une fan de " L'accro du shopping" mais j'adore tous les autres romans de Sophie Kinsella parce qu'ils sont toujours pleins d'humour et qu'elle est la preuve vivante qu'on peut écrire de la chick lit et avoir du talent.
dimanche 11 mai 2008
Life as We Knew It
This book is Miranda's diary. Miranda is a 16 years old girl full of 16 years-old-thoughts : school, boys, fights with mom, driver's licence... That is, until a meteor violently hits the moon and pushes the asteroid off its axis. Which causes all kind of disasters on earth: violent tides, tsunamis, earthquakes, volcano activity.
All things Miranda ever took for granted gradually disappear. The only question remaining is : will we survive?
This is a fantastic book, I read it in one day and couldn't let it down, which makes me think I should look into the Young Adults section more often. This novel reminds us that the things we enjoy may not be permanent, but more importantly it shows that ordinary people can act like heroes when they have to.
Ce livre, c'est le journal de Miranda. Miranda est une fille de 16 ans, avec toutes ses pensées de fille de 16 ans: l'école, les garçons, les disputes avec maman, le permis de conduire... Du moins, ce sont ses pensées jusqu'à ce qu'un météore heurte violemment la lune, ce qui fait quitter son axe à l'astéroide. Et qui cause sur terre toutes sortes de désastres: marées violentes, tsunamis, tremblements de terre, éruptions volcaniques.
Toutes les choses que Miranda croyait acquises commencent à disparaître. La seule question qui demeure est: allons-nous survivre?
C'est un livre fantastique, je l'ai lu en une journée sans pouvoir m'interrompre, ce qui me fait penser que je devrais fouiner plus souvent dans la section littérature pour adolescents. Ce roman nous rappelle que les choses que nous apprécions ne seront peut-être pas toujours là, mais surtout, il nous montre que les gens ordinaires peuvent devenir des héros quand les circonstances l'exigent.
Labels:
adolescents,
Life as we knew it,
roman,
S.B.Pfeffer,
science-fiction
samedi 3 mai 2008
Les Hommes qui n'aimaient pas les Femmes (Millenium 1)
J'ai entamé cette lecture pour de mauvaises raisons: parce que tout le monde m'avait dit qu'il fallait lire ce bouquin. En général ça se termine par une horrible déception, et quand je dis 'se termine', entendons nous bien: ça n'attend pas toujours la fin du livre pour que je mette fin au calvaire.
Après quoi mon père a acheté le livre et puis s'est rué sur les deux tomes suivants. C'est un signe encourageant quand à la qualité d'écriture mais pour ce qui est du genre, c'est plutôt le contraire, on ne pèche généralement pas dans les mêmes eaux lui et moi.
Alors je me suis dit que j'allais commencer et qu'on verrait bien. Et qu'en tous cas, si j'arrivais au bout, je ferais une pause avant d'attaquer la suite. Tu parles.
J'ai fini ce premier tome depuis hier, je me sens aussi perdue qu'à la fin d'un volume de Harry Potter. J'arrive pas à quitter les personnages, j'arrive pas à me sortir de leur univers. Qu'est-ce que je peux faire d'autre que d'attaquer directement la second volume? (Au titre prometteur de "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette").
Que je vous raconte, au cas où vous n'auriez pas encore lu: les héros de ce roman 100% Suédois sont Mikael Blomkvist, un journaliste qui vient d'être condamné pour diffamation après avoir révélé un scandale financier, et Lisbeth Salander, une jeune fille à l'air anorexique complètement asociale, extrêmement intelligente, abondamment tatouée, et dont le sens moral est plutôt flexible. L'objet de l'enquête (ben oui, c'est un roman du genre polar) c'est de découvrir ce qu'il est advenu d'une adolescente disparue dans les années 60.
Le reste, c'est à vous de voir. Prévoyez deux jours de congé parce que vous n'arriverez pas à reposer le livre pour aller bosser.
Après quoi mon père a acheté le livre et puis s'est rué sur les deux tomes suivants. C'est un signe encourageant quand à la qualité d'écriture mais pour ce qui est du genre, c'est plutôt le contraire, on ne pèche généralement pas dans les mêmes eaux lui et moi.
Alors je me suis dit que j'allais commencer et qu'on verrait bien. Et qu'en tous cas, si j'arrivais au bout, je ferais une pause avant d'attaquer la suite. Tu parles.
J'ai fini ce premier tome depuis hier, je me sens aussi perdue qu'à la fin d'un volume de Harry Potter. J'arrive pas à quitter les personnages, j'arrive pas à me sortir de leur univers. Qu'est-ce que je peux faire d'autre que d'attaquer directement la second volume? (Au titre prometteur de "La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette").
Que je vous raconte, au cas où vous n'auriez pas encore lu: les héros de ce roman 100% Suédois sont Mikael Blomkvist, un journaliste qui vient d'être condamné pour diffamation après avoir révélé un scandale financier, et Lisbeth Salander, une jeune fille à l'air anorexique complètement asociale, extrêmement intelligente, abondamment tatouée, et dont le sens moral est plutôt flexible. L'objet de l'enquête (ben oui, c'est un roman du genre polar) c'est de découvrir ce qu'il est advenu d'une adolescente disparue dans les années 60.
Le reste, c'est à vous de voir. Prévoyez deux jours de congé parce que vous n'arriverez pas à reposer le livre pour aller bosser.
samedi 26 avril 2008
le rapport de Brodeck
Ces quelques dernières semaines, j'étais vraiment déprimée à cause du boulot, et je ne suis pas sûre que ma copine a eu une bonne idée en me filant "Le rapport de Brodeck," de Philippe Claudel, à lire. C'est très bien écrit, l'histoire est extraordinaire, et je dirais aussi que c'est un livre important. Mais... mais... c'est probablement le livre le plus déprimant que j'ai lu depuis des années!
C'est l'histoire d'un homme qui doit écrire l'histoire de ce qui s'est passé dans son village depuis l'arrivée d'un étranger. A travers le récit qu'il écrit, on découvre sa vie et la vie des autres habitants du village: les personnalités différentes, les histoires sordides, la jeunesse, la guerre, la montagne... Et petit à petit on s'enfonce dans un bourbier infernal qui expose la mesquinerie, la violence, la cruauté, et l'égoïsme de l'être humain. Ce qui m'a amusé, c'est que j'ai mis longtemps avant de comprendre où se passait l'histoire. Et ce que j'ai trouvé très impressionant dans cette histoire, c'est qu'à la fin, même le lecteur est devenu aussi coupable que tous les autres charactères de l'histoire. Un bouquin qu'il faut absolument lire... mais pas quand on est un peu déprimé!
---
During these last few weeks, I have been quite depressed, so I don't really understand why my friend gave me "Le rapport de Brodeck" (from Philippe Claudel) to read. It's a really well written novel that everyone should read, and the story is very interesting, but it's probably the most depressing book I've read in a long time!
It's the story of a man who's asked to write a report about what happened in his village since a stranger arrived. As he writes this report, we discover a lot about his life and the life of his village: different personalities, sordid stories, his youth, war, the mountains... And little by little, we sink deeper and deeper into a really terrible story that exposes the selfishness, violence, hatred, and cruelty of all human beings. What I found interesting is that it took me a long time before I udnerstood where the story was taking place. And what I found particularly impressive, in this story, is that at the end, even the reader has become as guilty as everyone else. It's a book that everyone must read... but not when depressed!
C'est l'histoire d'un homme qui doit écrire l'histoire de ce qui s'est passé dans son village depuis l'arrivée d'un étranger. A travers le récit qu'il écrit, on découvre sa vie et la vie des autres habitants du village: les personnalités différentes, les histoires sordides, la jeunesse, la guerre, la montagne... Et petit à petit on s'enfonce dans un bourbier infernal qui expose la mesquinerie, la violence, la cruauté, et l'égoïsme de l'être humain. Ce qui m'a amusé, c'est que j'ai mis longtemps avant de comprendre où se passait l'histoire. Et ce que j'ai trouvé très impressionant dans cette histoire, c'est qu'à la fin, même le lecteur est devenu aussi coupable que tous les autres charactères de l'histoire. Un bouquin qu'il faut absolument lire... mais pas quand on est un peu déprimé!
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During these last few weeks, I have been quite depressed, so I don't really understand why my friend gave me "Le rapport de Brodeck" (from Philippe Claudel) to read. It's a really well written novel that everyone should read, and the story is very interesting, but it's probably the most depressing book I've read in a long time!
It's the story of a man who's asked to write a report about what happened in his village since a stranger arrived. As he writes this report, we discover a lot about his life and the life of his village: different personalities, sordid stories, his youth, war, the mountains... And little by little, we sink deeper and deeper into a really terrible story that exposes the selfishness, violence, hatred, and cruelty of all human beings. What I found interesting is that it took me a long time before I udnerstood where the story was taking place. And what I found particularly impressive, in this story, is that at the end, even the reader has become as guilty as everyone else. It's a book that everyone must read... but not when depressed!
samedi 19 avril 2008
La Valse Lente des Tortues
On retrouve ici les personnages des "Yeux Jaunes des Crocodiles", qui n'ont vieilli que de 6 mois depuis la fin du premier opus.
Joséphine est devenue riche après la publication de son livre, elle a déménagé dans un quartier chic pour faire plaisir à sa fille Hortense, mais elle ne s'y sent pas bien - elle est plus proche de la concierge que de ses étranges voisins. En plus, Hortense est partie étudier dans une école de stylisme à Londres et Zoé, la cadette, commence sa révolte adolescente. Plus d'argent mais pas plus de bonheur, donc. D'autant que le joli quartier est hanté par un tueur en série...
Henriette, la mère de Joséphine, et Iris, sa soeur sont désormais sans mari et donc sans argent, ce qui les préoccupe le plus. Elles échafaudent toutes les deux des plans pas très catholiques pour retrouver leur ancienne vie ou tout le moins son standing. Pour elles la fin justifie tous les moyens.
Et tout autour, encore d'autres personnages qui se croisent, et qui ont tous leur importance dans le dénouement de l'histoire même quand ils semblent insignifiants.
J'avais beaucoup aimé le premier volet, et j'ai retrouvé les personnages avec plaisir même si ce second roman est un peu plus alambiqué.
Ce que j'apprécie énormément dans l'écriture de Katherine Pancol, c'est qu'on se sent tellement proche de ses héros, on a presque l'impression de partager leur petite voix intérieure. J'ai alors beaucoup de mal à déposer le roman avant de l'avoir achevé, et je suis un peu triste quand il est terminé. C'est suffisamment rare que pour être remarqué.
Joséphine est devenue riche après la publication de son livre, elle a déménagé dans un quartier chic pour faire plaisir à sa fille Hortense, mais elle ne s'y sent pas bien - elle est plus proche de la concierge que de ses étranges voisins. En plus, Hortense est partie étudier dans une école de stylisme à Londres et Zoé, la cadette, commence sa révolte adolescente. Plus d'argent mais pas plus de bonheur, donc. D'autant que le joli quartier est hanté par un tueur en série...
Henriette, la mère de Joséphine, et Iris, sa soeur sont désormais sans mari et donc sans argent, ce qui les préoccupe le plus. Elles échafaudent toutes les deux des plans pas très catholiques pour retrouver leur ancienne vie ou tout le moins son standing. Pour elles la fin justifie tous les moyens.
Et tout autour, encore d'autres personnages qui se croisent, et qui ont tous leur importance dans le dénouement de l'histoire même quand ils semblent insignifiants.
J'avais beaucoup aimé le premier volet, et j'ai retrouvé les personnages avec plaisir même si ce second roman est un peu plus alambiqué.
Ce que j'apprécie énormément dans l'écriture de Katherine Pancol, c'est qu'on se sent tellement proche de ses héros, on a presque l'impression de partager leur petite voix intérieure. J'ai alors beaucoup de mal à déposer le roman avant de l'avoir achevé, et je suis un peu triste quand il est terminé. C'est suffisamment rare que pour être remarqué.
samedi 12 avril 2008
Sans rien ni personne
"Sans rien ni personne," de Marie Laberge, auteur québecoise, est un roman policier qui se passe un peu en France (même à Saint Pierre et Miquelon) et beaucoup au Québec (surtout à l'est du Québec, je crois, mais je ne suis pas fortiche en géographie). C'est bien écrit et marrant, surtout parce que pendant toute l'histoire, un policier français et un un policier québecois travaillent ensemblent et donc on voit les problèmes de languages, d'accents, d'expressions... j'adore ça! Par contre, j'ai trouvé la solution de l'énigme à la 30ème page du bouquin et ça m'a bien énervé que les deux policiers mettent tellement de temps à la trouver eux aussi!
C'est l'histoire d'un homme français dont la fille est morte 35 ans auparavant au Québec et qui veut que le dossier soit réouvert parce que lui-même va bientôt mourir. Des policiers des deux pays essayent donc de trouver de nouveaux indices et vont se retrouver à voyager un peu partout pour résoudre la vieille affaire. L'histoire en elle-même est très intéressante et bien racontée, mais le coup du suspens qui n'a pas tenu assez longtemps m'a un peu gâché la lecture.
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"Sans rien ni personne," written by Marie Laberge (an author from Quebec) is a suspens novel that takes place a bit in France (and in other French territories) and a lot in Quebec (in particular in the east but I am not so good at geography so I might be wrong). It's well written a even a bit funny because it's the story of two cops, a French one and one from Quebec, and we can see the differences of languages, expressions, accents... and I love that! Unfortunately, I guessed what had really happened after only 30 pages and was annoyed that the two cops took so long to figure it out, too.
So it's the story of a French man whose daughter was killed in Quebec 35 years earlier who wants the case to be re-opened because he's going to die soon. Cops from the two countries try to solve the case and must travel all over the place to find clues and piece the story together. The story itself is really well written and interesting, but the fact that I had solved the case quickly spoiled a bit of the fun I had while reading this novel.
C'est l'histoire d'un homme français dont la fille est morte 35 ans auparavant au Québec et qui veut que le dossier soit réouvert parce que lui-même va bientôt mourir. Des policiers des deux pays essayent donc de trouver de nouveaux indices et vont se retrouver à voyager un peu partout pour résoudre la vieille affaire. L'histoire en elle-même est très intéressante et bien racontée, mais le coup du suspens qui n'a pas tenu assez longtemps m'a un peu gâché la lecture.
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"Sans rien ni personne," written by Marie Laberge (an author from Quebec) is a suspens novel that takes place a bit in France (and in other French territories) and a lot in Quebec (in particular in the east but I am not so good at geography so I might be wrong). It's well written a even a bit funny because it's the story of two cops, a French one and one from Quebec, and we can see the differences of languages, expressions, accents... and I love that! Unfortunately, I guessed what had really happened after only 30 pages and was annoyed that the two cops took so long to figure it out, too.
So it's the story of a French man whose daughter was killed in Quebec 35 years earlier who wants the case to be re-opened because he's going to die soon. Cops from the two countries try to solve the case and must travel all over the place to find clues and piece the story together. The story itself is really well written and interesting, but the fact that I had solved the case quickly spoiled a bit of the fun I had while reading this novel.
jeudi 3 avril 2008
Remind Me Again Why I Need a Man - Claudia Carroll
Once in a while, I like a good Chick Lit book. Or a romantic comedy. Must be a girl's thing, or at least it is my thing. But I find it hard to find well-written, funny chick lit novels. And I must say this one was quite good.
Amelia Lockwookd is in her mid-thirties, she has a successful carreer as a tv-producer and friends who have been around for most of her life. What she misses, would you guess that, is a husband. So she signs up for a course that is supposed to help her find a man and get married within a year. But that requires the exploration of her past relationships, and meeting up with all her ex-boyfriends - which leads to some funny situations. The end is unusual for that kind of novel, and you spend a good moment reading it.
De temps à autres, j'aime bien un bon roman chick lit. Ou une comédie romantique. Ca doit être un truc de fille, enfin en tous cas c'est mon truc. Mais ça n'est pas facile de trouver des romans de ce type qui soient bien écrits et drôles. Et je dois dire que celui-ci n'était pas mal.
Amélia Lockwood a la trentaine bien sonnée, elle mène une belle carrière de productrice à la télévision, et elle est entourée depuis toujours d'un bon groupe d'amis. Une seule chose lui manque, devinez quoi: un mari, évidemment. Alors elle s'inscrit à un cours censé lui permettre de trouver un homme et se faire passer la bague au doigt en moins d'un an. Cela suppose cependant qu'elle explore ses relations passées et qu'elle revoie ses anciens petits-amis - ce qui mène à des situations plutôt cocasses. La fin est plutôt inhabituelle pour ce genre de roman, et on passe un bon moment en le lisant.
dimanche 30 mars 2008
Une vraie Parisienne
Résumé
Agnès de Couroye, une aristocrate ravissante, drôle et cultivée, fait visiter Paris à des étrangers fortunés. Bruce Fairfield a vendu des millions de disques. Aux États-Unis, c'est une superstar. Avec elle, il va du château de Fontainebleau au défilé Galliano, de palace en musée... Et il tombe amoureux. Quand Agnès l'accuse de viol, la police, la justice et les avocats s'en mêlent. Soudain se révèle l'indécence d'une époque où les stars se croient tout permis, où l'argent s'étale, où la justice devient un instrument et l'amour un calcul.
Verdict
Un peu mieux que Voici dans le style, mais tel un MacDo où l'on a encore faim en sortant et pourtant les calories s'accrochent; avec « Une Vraie Parisienne », l'ennui est tenace et on reste avide de vraie littérature. Une jolie suite de calembours cependant.
Note 2/5
Pas de traduction en anglais car je doute fortement que le présent ouvrage ait l'honneur d'une traduction.
Agnès de Couroye, une aristocrate ravissante, drôle et cultivée, fait visiter Paris à des étrangers fortunés. Bruce Fairfield a vendu des millions de disques. Aux États-Unis, c'est une superstar. Avec elle, il va du château de Fontainebleau au défilé Galliano, de palace en musée... Et il tombe amoureux. Quand Agnès l'accuse de viol, la police, la justice et les avocats s'en mêlent. Soudain se révèle l'indécence d'une époque où les stars se croient tout permis, où l'argent s'étale, où la justice devient un instrument et l'amour un calcul.
Verdict
Un peu mieux que Voici dans le style, mais tel un MacDo où l'on a encore faim en sortant et pourtant les calories s'accrochent; avec « Une Vraie Parisienne », l'ennui est tenace et on reste avide de vraie littérature. Une jolie suite de calembours cependant.
Note 2/5
Pas de traduction en anglais car je doute fortement que le présent ouvrage ait l'honneur d'une traduction.
lundi 24 mars 2008
Le Pilates des Paresseuses
Qu'on se le dise: "paresseuse" est un terme qui s'applique particulièrement bien à moi, en particulier quand on parle de faire de l'exercice. Le point d'orgue de ma journée consistant généralement à marcher 50m sur le parking pour récupérer ma voiture après avoir passé 8 heures assise derrière un ordinateur.
Je suis donc coutumière des "petits guides des paresseuses" mais j'ai souvent été déçue parce que ceux-ci finissaient toujours par recommander de faire un effort et de se bouger quand-même, ce qui n'était clairement pas mon intention.
Par contre, ce guide-ci porte bien son titre, et je sens bien que je ne vais plus le quitter!
En effet, le Pilates est vraiment une méthode douce qui permet de se muscler sans faire d'efforts violents (sans trop transpirer non plus). En l'occurrence ce livre explique des exercices qu'on peut faire allongée dans le canapé ou sur son lit!
Il propose aussi un test pour déterminer quelle type de paresseuse vous êtes et quelles en sont les causes, afin d'adapter votre programme à votre situation - par exemple, un programme énergisant pour celles qui, comme moi, piquent du nez sur leur bureau en début d'après-midi.
Enfin, il faut noter que les résultats sont rapides: on les sent après 10 séances, on voit les premiers effets après 20 séances, et vos amis remarqueront les changements après 30 séances. Avec une séance de 15 minutes par jour; moi j'en dis: fonçons.
Je suis donc coutumière des "petits guides des paresseuses" mais j'ai souvent été déçue parce que ceux-ci finissaient toujours par recommander de faire un effort et de se bouger quand-même, ce qui n'était clairement pas mon intention.
Par contre, ce guide-ci porte bien son titre, et je sens bien que je ne vais plus le quitter!
En effet, le Pilates est vraiment une méthode douce qui permet de se muscler sans faire d'efforts violents (sans trop transpirer non plus). En l'occurrence ce livre explique des exercices qu'on peut faire allongée dans le canapé ou sur son lit!
Il propose aussi un test pour déterminer quelle type de paresseuse vous êtes et quelles en sont les causes, afin d'adapter votre programme à votre situation - par exemple, un programme énergisant pour celles qui, comme moi, piquent du nez sur leur bureau en début d'après-midi.
Enfin, il faut noter que les résultats sont rapides: on les sent après 10 séances, on voit les premiers effets après 20 séances, et vos amis remarqueront les changements après 30 séances. Avec une séance de 15 minutes par jour; moi j'en dis: fonçons.
vendredi 21 mars 2008
late nights on air
I don't know what it is with Canadian authors but I have a hard time getting used to the style, although I am not sure how to define that style. It seems closer to nature, deeper, and almost more "French" than any of the American books I've read before. Anyway, I'll keep trying. This book that I just finished, "Late Nights on Air" by Elizabeth Hay was quite good, really. I liked (but didn't like at the same time) that there were several stories going on at the same time and that the ending was both happy and sad. I really liked reading about life in the North, the big white north, and to learn more about the history of these places that I see on maps and always wonder if people really live there. And I found it very interesting to read about radio and how things are done (or were done I guess) at CBC radio (which I often listen to).
This is the story of a group of people who work for CBC in Yellowknife. We learn about their past and see them go through life (and death) for about 10 years. Dido is beautiful, Gwen is lonely, Harry has cauliflower ears, Eleanor reads the Bible, Eddy beats up women, Lorna misses her first husband, Ralph takes beautiful pictures of nature, the Denes don't want the pipeline... And I guess Hay describes life just as it is, especially in the North: tough and lonely and sad, but sometimes also happy. Maybe I should think about this book a bit more, I am still wrapped in so many emotions after finishing it...
---
Je ne sais pas ce que les auteurs canadiens ont de spécial mais j'ai du mal à m'habituer à leur style, bien que je serais incapable de définir ce style. On dirait que c'est plus proche de la nature, plus profond, et presque plus "français" que les livres américains que j'ai lus jusqu'à maintenant. Je continuerai à essayer de comprendre... Le livre que je viens de finir à l'instant, "Late Nighs on Air" d'Elizabeth Hay était pas mal du tout, en réalité. J'ai aimé (et pas aimé à la fois) qu'ils y avait plusieurs histoires qui se déroulaient à la fois et que la fin était triste et heureuse en même temps. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la vie dans le grand nord et ces endroits que je vois sur des cartes et je me demande toujours si des gens habitent vraiment là-haut. Et j'ai trouvé particulièrement intéressant de lire ces descriptions de comment les choses sont faites (ou étaient faites, plutôt), à la radio CBC (que j'écoute souvent).
C'est l'histoire d'un groupe de personnes qui travaillent pour la CBC à Yellowknife. On apprend des tas de choses sur leur passé et on passe presque 10 ans dans la vie (et la mort) de ces gens. Dido est très belle, Gwen est solitaire, Harry a des oreilles en choufleur, Eleanor lit la Bible, Eddy bat les femmes, Lorna n'aime pas son nouveau mari, Ralph prend des photos de la nature, les Denes (Chipewyans) ne veulent pas d'un oléoduc... et Hay décrit la vie juste comme elle est dans le grand Nord: difficile, solitaire, triste, mais parfois aussi heureuse. Peut-être que je devrais penser un peu plus longtemps à cette histoire, parce que là je me sens encore enveloppée par tellement d'émotions...
This is the story of a group of people who work for CBC in Yellowknife. We learn about their past and see them go through life (and death) for about 10 years. Dido is beautiful, Gwen is lonely, Harry has cauliflower ears, Eleanor reads the Bible, Eddy beats up women, Lorna misses her first husband, Ralph takes beautiful pictures of nature, the Denes don't want the pipeline... And I guess Hay describes life just as it is, especially in the North: tough and lonely and sad, but sometimes also happy. Maybe I should think about this book a bit more, I am still wrapped in so many emotions after finishing it...
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Je ne sais pas ce que les auteurs canadiens ont de spécial mais j'ai du mal à m'habituer à leur style, bien que je serais incapable de définir ce style. On dirait que c'est plus proche de la nature, plus profond, et presque plus "français" que les livres américains que j'ai lus jusqu'à maintenant. Je continuerai à essayer de comprendre... Le livre que je viens de finir à l'instant, "Late Nighs on Air" d'Elizabeth Hay était pas mal du tout, en réalité. J'ai aimé (et pas aimé à la fois) qu'ils y avait plusieurs histoires qui se déroulaient à la fois et que la fin était triste et heureuse en même temps. J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur la vie dans le grand nord et ces endroits que je vois sur des cartes et je me demande toujours si des gens habitent vraiment là-haut. Et j'ai trouvé particulièrement intéressant de lire ces descriptions de comment les choses sont faites (ou étaient faites, plutôt), à la radio CBC (que j'écoute souvent).
C'est l'histoire d'un groupe de personnes qui travaillent pour la CBC à Yellowknife. On apprend des tas de choses sur leur passé et on passe presque 10 ans dans la vie (et la mort) de ces gens. Dido est très belle, Gwen est solitaire, Harry a des oreilles en choufleur, Eleanor lit la Bible, Eddy bat les femmes, Lorna n'aime pas son nouveau mari, Ralph prend des photos de la nature, les Denes (Chipewyans) ne veulent pas d'un oléoduc... et Hay décrit la vie juste comme elle est dans le grand Nord: difficile, solitaire, triste, mais parfois aussi heureuse. Peut-être que je devrais penser un peu plus longtemps à cette histoire, parce que là je me sens encore enveloppée par tellement d'émotions...
jeudi 13 mars 2008
Suite française
Bien sûr j’en avais entendu parler, j’avais eu envie de lire ce livre qui venait de recevoir le prix Renaudot… nous étions en 2004… le temps avait passé, d’autres livres m’avaient tendu la main, j’avais oublié le livre, gardant dans un coin de ma tête sans doute l’envie non assouvie.
Je cherchais un polar conseillé par une lectrice de mon blog, bien évidemment il n’y était pas parmi les rayons de la petite bibliothèque de cette ville, alors, ne pouvant quitter les lieux sans un livre sous le bras, je cherchai au hasard, lisant les titres, regardant les couvertures, feuilletant en accrochant les phrases, et tombait sur une étagère rassemblant les divers prix littéraire. Suite Française… pourquoi pas ? Il me semblait en avoir lu du bien…
Je ne m’y plongeais que le lendemain matin pour ne plus le quitter.
Son projet était de raconter les vies de plusieurs personnages traversant la guerre jusqu’à la libération. Le livre se termine en juillet 41, Irène meurt le 17 août 1942 à Auschwitz. Son mari qui aura tout tenté pour la sauver mourra le 6 novembre 1942, gazé dès son arrivée à Auschwitz.
Irène Nemirowsky raconte l’exode de plusieurs personnages quittant Paris en juin 40 alors que les Allemands semblent gagner la guerre. J’ai beaucoup aimé cette façon minutieuse de raconter la vie qui suit malgré tout son cours. Malgré cette guerre qui est là, bien présente, la vie continue, plus rude certes mais emplie de ces petites choses qui font la nature des hommes.
"… Cette existence à base de mortelles angoisses n’est supportable qu’à la condition de vivre au jour le jour, de se dire quand le soir est venu : « encore vingt-quatre heures où il ne s’est rien passé de spécialement mauvais, Dieu merci ! attendons à demain « Tous ceux qui entouraient Jean-Marie pensaient ainsi ou du moins agissaient comme s’ils pensaient ainsi. On s’occupait des bêtes, du foin, du beurre, on ne parlait jamais du lendemain. On prévoyait bien les années futures, on plantait des arbres qui donneraient leurs fruits dans cinq ou six saisons ; on engraissait le cochon qui serait mangé dans deux ans, mais on n’escomptait pas sur l’avenir immédiat…"
J’ai beaucoup aimé ce livre, sans doute aussi parce que j’y ai retrouvé certaines choses très proches de ce que mes parents m’avaient raconté de « leur » guerre et puis par certain côté j'y ai retrouvé cette façon qu'avait Emile Zola de s'approcher au plus près des "petites gens".
Je cherchais un polar conseillé par une lectrice de mon blog, bien évidemment il n’y était pas parmi les rayons de la petite bibliothèque de cette ville, alors, ne pouvant quitter les lieux sans un livre sous le bras, je cherchai au hasard, lisant les titres, regardant les couvertures, feuilletant en accrochant les phrases, et tombait sur une étagère rassemblant les divers prix littéraire. Suite Française… pourquoi pas ? Il me semblait en avoir lu du bien…
Je ne m’y plongeais que le lendemain matin pour ne plus le quitter.
Son projet était de raconter les vies de plusieurs personnages traversant la guerre jusqu’à la libération. Le livre se termine en juillet 41, Irène meurt le 17 août 1942 à Auschwitz. Son mari qui aura tout tenté pour la sauver mourra le 6 novembre 1942, gazé dès son arrivée à Auschwitz.
Irène Nemirowsky raconte l’exode de plusieurs personnages quittant Paris en juin 40 alors que les Allemands semblent gagner la guerre. J’ai beaucoup aimé cette façon minutieuse de raconter la vie qui suit malgré tout son cours. Malgré cette guerre qui est là, bien présente, la vie continue, plus rude certes mais emplie de ces petites choses qui font la nature des hommes.
"… Cette existence à base de mortelles angoisses n’est supportable qu’à la condition de vivre au jour le jour, de se dire quand le soir est venu : « encore vingt-quatre heures où il ne s’est rien passé de spécialement mauvais, Dieu merci ! attendons à demain « Tous ceux qui entouraient Jean-Marie pensaient ainsi ou du moins agissaient comme s’ils pensaient ainsi. On s’occupait des bêtes, du foin, du beurre, on ne parlait jamais du lendemain. On prévoyait bien les années futures, on plantait des arbres qui donneraient leurs fruits dans cinq ou six saisons ; on engraissait le cochon qui serait mangé dans deux ans, mais on n’escomptait pas sur l’avenir immédiat…"
J’ai beaucoup aimé ce livre, sans doute aussi parce que j’y ai retrouvé certaines choses très proches de ce que mes parents m’avaient raconté de « leur » guerre et puis par certain côté j'y ai retrouvé cette façon qu'avait Emile Zola de s'approcher au plus près des "petites gens".
lundi 10 mars 2008
Les charmes discrets de la vie conjugale
Il y a quelques jours j’ai terminé mon deuxième Douglas Kennedy – Les charmes discrets de la vie conjugale. Il n’a fait que confirmer mon envie d’en lire d’autres. Un Douglas Kennedy se lit comme on regarde une bonne série américaine. On rentre dedans très facilement et on se laisse bercer par l’intrigue, jusqu’au bout. Je le lis en français et cela ne me dérange aucunement car la traduction est vraiment très bien faite (félicitations à Bernard Cohen au passage).
Nous suivons le destin d’Hannah Buchan des années 70 à nos jours, à travers une Amérique déchirée entre ses aspirations progressistes et ses valeurs conservatrices. Fille de parents intellectuels, Hannah a 20 ans au début des années 70 et choisit de se marier à son petit ami médecin et de fonder une famille plutôt que se mêler à la révolution hippie. Installée dans une petite ville très tranquille du Maine, Hannah mène une vie sociale et conjugale très rangée et monotone. Le hasard lui fait rencontrer un homme qui va la sortir de sa routine quotidienne et qui va la rendre complice d’un délit assez grave. Trente ans plus tard son passé va la rattraper et son petit monde bien protégé va s’écrouler autour d’elle.
J’ai beaucoup aimé ce portrait de femme à travers trente ans de changements culturels et sociaux en Amérique.
Une sorte de Madame Bovary made in USA.
***
A few days ago I’ve finished reading my second Douglas Kennedy’s book – State of the Union. That book strengthened the fact that I want to read more books from this Author.
Kennedy’s books are read like one would watch a season of its favourite series on TV. Easy to get caught in the action and quickly hooked up. I don’t mind reading the translation into French because his translator does an excellent job – congrats to Bernard Cohen.
This is the story of Hannah Buchan from the 70’s to today, through a changing America: from civil rights protests and anti-war marches, sexual liberation and hallucinogenic drugs with conservatives values in the background. Hannah is the daughter of a famous radical professor and a painter. She is 20 years old in the early 70’s and prefers to get married to her doctor boyfriend instead of embracing the age of profound social changes. Once installed in a nowhere corner of Maine, boredom sets in ... until an unforeseen moment of personal rebellion changes everything. Especially as Hannah is forced into breaking the law.
For decades, this one transgression in an otherwise faultless life remains buried. But then, in the charged atmosphere of America after 9/11, her secret comes out and her life goes into freefall.
I truly enjoyed this picture of an American woman through the cultural and social changes of the last 30 years.
Nous suivons le destin d’Hannah Buchan des années 70 à nos jours, à travers une Amérique déchirée entre ses aspirations progressistes et ses valeurs conservatrices. Fille de parents intellectuels, Hannah a 20 ans au début des années 70 et choisit de se marier à son petit ami médecin et de fonder une famille plutôt que se mêler à la révolution hippie. Installée dans une petite ville très tranquille du Maine, Hannah mène une vie sociale et conjugale très rangée et monotone. Le hasard lui fait rencontrer un homme qui va la sortir de sa routine quotidienne et qui va la rendre complice d’un délit assez grave. Trente ans plus tard son passé va la rattraper et son petit monde bien protégé va s’écrouler autour d’elle.
J’ai beaucoup aimé ce portrait de femme à travers trente ans de changements culturels et sociaux en Amérique.
Une sorte de Madame Bovary made in USA.
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A few days ago I’ve finished reading my second Douglas Kennedy’s book – State of the Union. That book strengthened the fact that I want to read more books from this Author.
Kennedy’s books are read like one would watch a season of its favourite series on TV. Easy to get caught in the action and quickly hooked up. I don’t mind reading the translation into French because his translator does an excellent job – congrats to Bernard Cohen.
This is the story of Hannah Buchan from the 70’s to today, through a changing America: from civil rights protests and anti-war marches, sexual liberation and hallucinogenic drugs with conservatives values in the background. Hannah is the daughter of a famous radical professor and a painter. She is 20 years old in the early 70’s and prefers to get married to her doctor boyfriend instead of embracing the age of profound social changes. Once installed in a nowhere corner of Maine, boredom sets in ... until an unforeseen moment of personal rebellion changes everything. Especially as Hannah is forced into breaking the law.
For decades, this one transgression in an otherwise faultless life remains buried. But then, in the charged atmosphere of America after 9/11, her secret comes out and her life goes into freefall.
I truly enjoyed this picture of an American woman through the cultural and social changes of the last 30 years.
dimanche 9 mars 2008
run
Last October, I was at the airport waiting for my parents' plane to land and as usual, I was very early and the plane was pretty late. Luckily, someone had left a newspaper on the benches and I read the cultural section with great interest. That's where I found a review of "Run," a new book by Ann Patchett. So when my parents decided to go visit my sister in the United States (where books are much cheaper than here), I asked them to get me this book (and a few others too).
This is the story of an unusual New England family who becomes even more unusual. After the birth of one son, the white parents adopted two little black boys even though the father was in politics and it didn't look good at the time, then the mother died. The father raised his children as best as he could but things didn't always go smoothly. Anyway, the story starts when one night, there is a car accident, and some intriguing people enter this family's life and will change them forever. I have to admit that the suspense and the intrigue are quite good, and I really like the fact that at the end, the reader knows something that the family will never know. But some points are not resolved well and I don't like it, and I felt like Patchett tries hard to raise "important" racial issues but really fails to do a good job. It felt like it was not something she knew enough about, maybe. Anyway, good book overall.
---
En october, j'étais à l'aéroport en train d'attendre que l'avion de mes parents attérisse et comme d'habitude, j'étais arrivée très en avance et l'avion était pas mal en retard. Heureusement, quelqu'un avait laissé trainer un journal sur le siège et j'ai pu lire la section culturelle avec beaucoup d'intérêt. J'y ai trouvé une petite critique de "Run," un nouveau livre de Ann Patchette. Et quand mes parents ont décidé d'aller rendre visite à ma soeur aux Etats Unis (où les bouquins sont beaucoup moins chers qu'ici), je leur ai demandé de me rapporter ce bouquin (et quelques autres aussi).
C'est l'histoire d'une famille atypique de la Nouvelle Angleterre qui devient encore plus spéciale. Après la naissance d'un fils, les parents (blancs) adoptent deux petits garçons noirs malgré le fait qu'à l'époque, le père faisait de la politique et cette adoption ne l'a pas aidé. Ensuite, la mère meurt et le père continue d'élever ses enfants, mais les choses ne sont pas toujours faciles. L'histoire commence vraiment au moment d'un accident de voiture, et des gens très particuliers entrent dans la vie de cette famille et change pas mal de choses! Je dois avouer que le suspense et l'intrigue sont vraiment réussis, et j'ai beaucoup aimé le fait qu'à la fin, le lecteur sait quelque chose que la famille en question ne saura jamais. Mais il y a quelques points qui ne sont pas résolus et ça m'énerve un peu, et il m'a semblé que Patchett essayait de discuter de problèmes raciaux "importants" sans vraiement réussir. J'avais l'impression que c'était un domaine qu'elle ne connaissait pas bien, peut-être. Malgré tout, ce bouquin est pas mal.
This is the story of an unusual New England family who becomes even more unusual. After the birth of one son, the white parents adopted two little black boys even though the father was in politics and it didn't look good at the time, then the mother died. The father raised his children as best as he could but things didn't always go smoothly. Anyway, the story starts when one night, there is a car accident, and some intriguing people enter this family's life and will change them forever. I have to admit that the suspense and the intrigue are quite good, and I really like the fact that at the end, the reader knows something that the family will never know. But some points are not resolved well and I don't like it, and I felt like Patchett tries hard to raise "important" racial issues but really fails to do a good job. It felt like it was not something she knew enough about, maybe. Anyway, good book overall.
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En october, j'étais à l'aéroport en train d'attendre que l'avion de mes parents attérisse et comme d'habitude, j'étais arrivée très en avance et l'avion était pas mal en retard. Heureusement, quelqu'un avait laissé trainer un journal sur le siège et j'ai pu lire la section culturelle avec beaucoup d'intérêt. J'y ai trouvé une petite critique de "Run," un nouveau livre de Ann Patchette. Et quand mes parents ont décidé d'aller rendre visite à ma soeur aux Etats Unis (où les bouquins sont beaucoup moins chers qu'ici), je leur ai demandé de me rapporter ce bouquin (et quelques autres aussi).
C'est l'histoire d'une famille atypique de la Nouvelle Angleterre qui devient encore plus spéciale. Après la naissance d'un fils, les parents (blancs) adoptent deux petits garçons noirs malgré le fait qu'à l'époque, le père faisait de la politique et cette adoption ne l'a pas aidé. Ensuite, la mère meurt et le père continue d'élever ses enfants, mais les choses ne sont pas toujours faciles. L'histoire commence vraiment au moment d'un accident de voiture, et des gens très particuliers entrent dans la vie de cette famille et change pas mal de choses! Je dois avouer que le suspense et l'intrigue sont vraiment réussis, et j'ai beaucoup aimé le fait qu'à la fin, le lecteur sait quelque chose que la famille en question ne saura jamais. Mais il y a quelques points qui ne sont pas résolus et ça m'énerve un peu, et il m'a semblé que Patchett essayait de discuter de problèmes raciaux "importants" sans vraiement réussir. J'avais l'impression que c'était un domaine qu'elle ne connaissait pas bien, peut-être. Malgré tout, ce bouquin est pas mal.
samedi 23 février 2008
neither here nor there
While I was traveling through the south of Spain, I was also reading a book by Bill Bryson called "Neither Here nor There." In this funny book, Bryson (whose book called "I'm a Stranger Here Myself" I had loved) talked about his trip through Europe, alone, in the early nineties: France, Italy, Norway, Yugoslavia, Turkey, Germany, Austria... He usually took the train and stayed a few days in different cities that he had actually visited 20 years before, and makes the funniest (and often acerbic) observations about the people and monuments of the cities he visits. He loves to exaggerate and be caustic or cynical, and sometimes it can be a bit annoying or repetitive, but behind these ironical descriptions of his adventures, there is a lot of truth and some very interesting comparisons between places and people and gripping historical observations (especially when he visits places like Sofia).
I really liked this book but loved it even more because I was traveling too. I, too, was experiencing loneliness, at time, or the sudden urge to stay in a comfortable hotel, or the need for "normal" food, the fear when reading menus that you don't understand and you think you're going to eat something really weird (which I did!!), the way you talk to yourself, the fun of meeting people, the amazing feeling that "history" has happened in some places, the beauty of some monuments, despair at the way some tourists behave, and a lot more. While at the beginning of the book and his trip his reflections are more "fun," the end becomes more reflective and profound and I, too, experienced that, during my trip.
---
Pendant que je voyageais à travers le sud de l'Espagne, je lisais aussi un bouquin de Bill Bryson appelé "Neither Here nor There." Dans ce bouquin assez marrant, Bryson (dont j'ai beaucoup aimé d'autres livres, surtout "I'm a Stranger Here Myself,") raconte son voyage en Europe au début des années 1990: France, Italie, Norvège, Suède, Turquie, Autriche... Il prenait en général le train et restait quelques jours dans des villes qu'il avait visitées 20 ans auparavant, et fait des observations drôles (et souvent acerbes) sur les gens et les monuments dans les villes qu'il visite. Il aime exagérer et être aussi caustique ou cynique, et parfois sa facçon de raconter les choses peut être un peu ennuyeuse ou répétitive, mais derrière les descriptions ironiques de ses aventures, il y a aussi beaucoup de vérité et souvent des remarques très intéressantes sur l'histoire de ces endroits et des comparaisons passionantes sur les gens et les pays (surtout quand il visite des endroits comme Sofia).
J'ai bien aimé ce bouquin mais je l'ai surtout adoré parce que moi aussi je voyageais. Moi aussi, j'ai connu la solitude, parfois, ou l'envie soudaine d'un peu de confort dans un grand hôtel, ou le besoin de nourriture "normale," la peur de lire les menus que je ne comprenais pas en pensant que j'allais manger des trucs bizarres (ce qui m'est arrivé!), la façon de me parler à moi-même, le plaisir de rencontrer des gens, les moments incroyables quand on pense à l'histoire qui s'est déroulée dans les endroits visités, la beauté des monuments, le désespoir de voir comment certains touristes se conduisent, et tout ça. Alors qu'au début de son livre et de son voyage, ses descriptions et aventures sont surtout "marrantes," la fin devient de plus en plus passionante et profonde, et je suis moi aussi passée par ces phases lors de mon voyage.
dimanche 17 février 2008
Bonne nuit, doux prince
A la recherche d’un livre bien précis que je ne trouve pas, mon regard balaye les tables sur lesquelles sont posées des dizaines de nouveautés poche et folio. J’en ai lu plusieurs, d’autres dont j’ai lu des critiques ou dont je connais l’auteur ne m’attirent absolument pas. Il y a les titres qui ne donnent pas toujours la clef de ce que sera la lecture.
Je feuillette, lis quelques phrases m’éloigne, reviens… Bonne nuit, doux prince est un de ces titres qui éveille chez moi l’envie de lire. Je ne connais pas Pierre Charras, je n’ai rien lu sur lui, pas de critique sur la couverture mais juste ce résumé – Hommage d’un fils à son père disparu d’un enfant à ses parents, le roman de Pierre Charras est bouleversant.
Il est difficile de parler de ce livre sans trop le déflorer. L’amour d’un père pour son fils et d’un fils pour son père, côte à côte et si loin pourtant, de silence. Je me suis assise avec eux sous les arbres et j’ai laissé filer le temps. L’enfance solitaire, la mère amoureuse follement, un père trop humble.
"Je le voyais s’éloigner, la nuque maigre, le crâne chauve, les épaules effondrées. Je n’ai pas bougé. J’aurais dû l’appeler, le serrer dans mes bras, lui dire que j’étais heureux qu’il me fasse cadeau, pour me faciliter la vie de tous les jours, des objets qui lui avaient permis d’être lui. Mais je n’ai pas bougé, je n’ai rien dit. C’est aujourd’hui, tant d’années parès, que je voudrais le rattraper et le prendre contre moi. Comme un cul-de-jatte qui a mal aux jambes, j’ai mal à mon père. C’est ça au fond, notre histoire. Des gestes qui n’ont pas eu lieu. Des mots que j’ai négligé de dire."
J’ai refermé le livre sans larme mais emplie d’une infinie nostalgie.
Il est difficile de parler de ce livre sans trop le déflorer. L’amour d’un père pour son fils et d’un fils pour son père, côte à côte et si loin pourtant, de silence. Je me suis assise avec eux sous les arbres et j’ai laissé filer le temps. L’enfance solitaire, la mère amoureuse follement, un père trop humble.
"Je le voyais s’éloigner, la nuque maigre, le crâne chauve, les épaules effondrées. Je n’ai pas bougé. J’aurais dû l’appeler, le serrer dans mes bras, lui dire que j’étais heureux qu’il me fasse cadeau, pour me faciliter la vie de tous les jours, des objets qui lui avaient permis d’être lui. Mais je n’ai pas bougé, je n’ai rien dit. C’est aujourd’hui, tant d’années parès, que je voudrais le rattraper et le prendre contre moi. Comme un cul-de-jatte qui a mal aux jambes, j’ai mal à mon père. C’est ça au fond, notre histoire. Des gestes qui n’ont pas eu lieu. Des mots que j’ai négligé de dire."
J’ai refermé le livre sans larme mais emplie d’une infinie nostalgie.
dimanche 10 février 2008
Puisque rien ne dure
J'avais lu d'elle - Le jugement de Léa - histoire d'une femme qui va être jugée pour avoir tué son enfant. J'avais aimé l'écriture, je découvrais grâce à un blogueur cet auteur, et comme à chaque coup de foudre littéraire, l'envie de continuer dans ma découverte.
Venait de sortir - Puisque rien ne dure - chez Stock, la "der de couv" déjà me laissait entrevoir que j'aimerais ce livre.
"Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me voir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l'oublier ; mais non, ce n''est pas un enfant, c'est Geneviève qui meurt."
C'est un livre lent comme je les aime, d'un couple défait qui referme, apaisé, l'histoire de leur vie, de leur malheur.
Il y a les silences, les peurs, la douceur de la mort.
C'est un dialogue d'abord solitaire puis accompagné, d'un homme qui a fuit pour survivre, d'une femme qui a fuit pour se retrouver.
En se retrouvant ainsi à l'aube solitaire, ils achèveront ensemble ce qui les a séparés.
Hélas je ne sais que baragouiner l'anglais, un vague "globish" qui n'aurait pas sa place ici. Pas de traduction donc !
Venait de sortir - Puisque rien ne dure - chez Stock, la "der de couv" déjà me laissait entrevoir que j'aimerais ce livre.
"Je meurs voilà ce qu'elle m'écrit Vincent je meurs viens me voir viens me voir une dernière fois que je te voie que je te touche que je t'entende viens me revoir Vincent je meurs. Et au bas de la feuille, en tout petit, presque illisible, son prénom, Geneviève, tracé lui aussi au crayon à papier, comme le reste de la lettre, de la même écriture tremblante, défaillante, si ce n'avait pas été ces mots-là on aurait pu croire à l'écriture d'un enfant, on aurait pu sourire, froisser la feuille, la jeter à la poubelle et l'oublier ; mais non, ce n''est pas un enfant, c'est Geneviève qui meurt."
C'est un livre lent comme je les aime, d'un couple défait qui referme, apaisé, l'histoire de leur vie, de leur malheur.
Il y a les silences, les peurs, la douceur de la mort.
C'est un dialogue d'abord solitaire puis accompagné, d'un homme qui a fuit pour survivre, d'une femme qui a fuit pour se retrouver.
En se retrouvant ainsi à l'aube solitaire, ils achèveront ensemble ce qui les a séparés.
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Hélas je ne sais que baragouiner l'anglais, un vague "globish" qui n'aurait pas sa place ici. Pas de traduction donc !
dimanche 3 février 2008
three cups of tea
For months, my grandmother has been telling me to read this book (Three Cups of Tea, by Greg Mortenson and David Oliver Relin) and I finally gave in. She was telling me that it was a story about schools so I would like it, but I was more interested in the fact that the story takes place in Pakistan and Afghanistan, before and after 9/11, because I had previously read the book by Mariane Pearl about her husband, journalist, who was killed in Pakistan in 2002, and find it very interesting to read accounts from the "inside." So I got it (actually my sister gave it to me for Christmas).
It is the true story of this American climber who, one day, gets lost and ends up in a remote village in Pakistan. The people there take such good care of him in spite of their poverty that he promises them he'll come back and build a school for them. The first part of the book tells of his difficulties handling his personal life, finding money to build that school, and being accepted as a foreigner in a country that's not particularly keen on letting girls go to school. It's incredible. The second part of the book takes place post-9/11 and tells of the even greater difficulties he encountered as he tried to build more schools in Pakistan and also in Afghanistan, at a time when Americans are bombing Afghanistan and killing thousands of innocents. This second part is a bit harder to read but still, it is just unbelievable that this one man managed to do what he did (and is still doing). His message is that it's the lack of education that created the kind of terrorism we see today in these countries. Excellent book!
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Depuis des mois, ma grand-mère me disait de lire ce bouquin (Three Cups of Tea, par Greg Mortenson et David Oliver Relin). et je l'ai finalement écoutée. Elle pensait que ce bouquin me plairait parce que ça parle d'éducation, mais j'étais plus intéressée par le fait que l'histoire se passe au Pakistan et en Afghanistan, avant et après le 11 septembre, parce que j'ai lu un bouquin de Mariane Pearl à propos de son mari, journaliste, qui s'est fait décapiter au Pakistan en 2002, et que j'aime bien les récits "de l'intérieur." Donc je l'ai lu (ma frangine me l'a offert pour Noël).
C'est l'histoire (vraie) d'un Américain qui, en essayant d'escalader le K2 se perd et se retrouve dans un petite village loin de tout au fin-fond du Pakistan. Les habitants de ce village prennent si gentillement soin de lui malgré leur pauvreté qu'il leur promet de revenir et de leur construire une école. La première partie du bouquin raconte sa vie personelle, ses difficultés à trouver de l'argent pour construire cette école, et la façon incroyable qu'il a d'arriver (plus ou moins) à se faire accepter dans un pays qui n'est pas particulièrement heureux de le voir construire des écoles pour les filles. C'est très impressionant. La deuxième partie est un peu plus difficile à lire et se passe après le 11 septembre. Ca raconte ses difficultés de plus en plus importantes à construire ces écoles au Pakistan et aussi en Afghanistan, alors qu'à ce moment-là les Américains sont en train de bombarder l'Afghanistan et de tuer des milliers de personnes innocentes. C'est incroyable de voir ce que cet homme a réussi à faire dans ces conditions (et continue à faire, d'ailleurs). Son message est le suivant: c'est le manque d'éducation qui a créé la situation de terrorisme qu'on connait aujourd'hui dans ces pays. Excellent bouquin!
It is the true story of this American climber who, one day, gets lost and ends up in a remote village in Pakistan. The people there take such good care of him in spite of their poverty that he promises them he'll come back and build a school for them. The first part of the book tells of his difficulties handling his personal life, finding money to build that school, and being accepted as a foreigner in a country that's not particularly keen on letting girls go to school. It's incredible. The second part of the book takes place post-9/11 and tells of the even greater difficulties he encountered as he tried to build more schools in Pakistan and also in Afghanistan, at a time when Americans are bombing Afghanistan and killing thousands of innocents. This second part is a bit harder to read but still, it is just unbelievable that this one man managed to do what he did (and is still doing). His message is that it's the lack of education that created the kind of terrorism we see today in these countries. Excellent book!
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Depuis des mois, ma grand-mère me disait de lire ce bouquin (Three Cups of Tea, par Greg Mortenson et David Oliver Relin). et je l'ai finalement écoutée. Elle pensait que ce bouquin me plairait parce que ça parle d'éducation, mais j'étais plus intéressée par le fait que l'histoire se passe au Pakistan et en Afghanistan, avant et après le 11 septembre, parce que j'ai lu un bouquin de Mariane Pearl à propos de son mari, journaliste, qui s'est fait décapiter au Pakistan en 2002, et que j'aime bien les récits "de l'intérieur." Donc je l'ai lu (ma frangine me l'a offert pour Noël).
C'est l'histoire (vraie) d'un Américain qui, en essayant d'escalader le K2 se perd et se retrouve dans un petite village loin de tout au fin-fond du Pakistan. Les habitants de ce village prennent si gentillement soin de lui malgré leur pauvreté qu'il leur promet de revenir et de leur construire une école. La première partie du bouquin raconte sa vie personelle, ses difficultés à trouver de l'argent pour construire cette école, et la façon incroyable qu'il a d'arriver (plus ou moins) à se faire accepter dans un pays qui n'est pas particulièrement heureux de le voir construire des écoles pour les filles. C'est très impressionant. La deuxième partie est un peu plus difficile à lire et se passe après le 11 septembre. Ca raconte ses difficultés de plus en plus importantes à construire ces écoles au Pakistan et aussi en Afghanistan, alors qu'à ce moment-là les Américains sont en train de bombarder l'Afghanistan et de tuer des milliers de personnes innocentes. C'est incroyable de voir ce que cet homme a réussi à faire dans ces conditions (et continue à faire, d'ailleurs). Son message est le suivant: c'est le manque d'éducation qui a créé la situation de terrorisme qu'on connait aujourd'hui dans ces pays. Excellent bouquin!
mercredi 30 janvier 2008
La cuillère d'argent
J’aime cuisiner et j’aime les livres de cuisine. Lorsque j’habitais Vancouver, j’adorais flâner dans l’excellente librairie spécialisée dans les livres de cuisine sur Granville Island. Un endroit tout petit dont les murs étaient remplis de livres de cuisine de toutes sortes et de toutes nationalités. Si vous aimez les livres de cuisine et que vous allez à Vancouver, je vous conseille vivement d’aller y faire un tour. Un lieu qui n’a pas son pareil pour donner des idées aux cordons bleus en manque d’inspiration. La librairie s’appelle Barbara-Jo’s books to cooks.
Bref, tout ça pour vous dire que j’ai trouvé la bible de la cuisine. Il s’agit de La Cuillère d’Argent. C’est le livre de cuisine le plus populaire en Italie ces 50 dernières années. Il a été publié pour la première fois en français fin 2006. On y trouve plus de 2000 recettes traditionnelles (et pas seulement de cuisine italienne) expliquées dans un style simple et classées par thèmes et ingrédients. Si vous ne voulez qu’un seul livre dans votre cuisine. Ce doit être celui-ci.
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Bref, tout ça pour vous dire que j’ai trouvé la bible de la cuisine. Il s’agit de La Cuillère d’Argent. C’est le livre de cuisine le plus populaire en Italie ces 50 dernières années. Il a été publié pour la première fois en français fin 2006. On y trouve plus de 2000 recettes traditionnelles (et pas seulement de cuisine italienne) expliquées dans un style simple et classées par thèmes et ingrédients. Si vous ne voulez qu’un seul livre dans votre cuisine. Ce doit être celui-ci.
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I love cooking and cookbooks. When I was living in Vancouver, I used to wander in the great bookshop on Granville Island specialised in cookbooks. A small shop which walls where covered with cookbooks from everywhere and on many cuisines. If you like cooking and you happen to be in Vancouver, I strongly recommend that you pay a visit to Barbara-Jo’s books to cooks. You’ll surely find a little something that will inspire you.
Anyway, I just wanted to tell you that I’ve found my bible. It’s called The Silver spoon. It’s Italy’s best-selling cookbook for over 50 years. It has recently been translated into English. Over 2000 recipes of traditional cuisine (not just Italian cuisine), explained in very simple terms and organised by ingredients. Should you have only one book in your kitchen shelves, this is the one.
samedi 19 janvier 2008
around the bloc
Sometimes, I like to browse amazon.com randomly. I start with a book that I'm interested in, or that someone recommended, and from there, I click on whatever other links I find: list mania, "if you liked this book you'll also like...," "other books in this category," "customers who bought this book also got...," reviews, books from the same author, etc. This total randomness allows me to find a lot of junk and a few pearls, from time to time, like this one book, "Around the bloc," by Stephanie Elizondo Greist.
This is the autobiographical story of a young Texan girl of latin origins, who wants to become a journalist but is told to "experience" the real world, to get out of Texas, to meet new people, and to learn new languages. So she decides to go to Moscow, first, to study Russian, and then works for a newspaper in Beijing, and also spends some time in Cuba. Along the way, she learns a lot (among others) about communism, falls in love, learns about the world, eats weird stuff, meets the Russian mafia, and thinks about her life and roots.
What I absolutely loved about this book is that I could see her grow and open her eyes to the world. I have had numerous students who had the "Texas (or the United States)-is-the-center-of-the-world" kind of attitude and some reviewers of her book say that she is sometimes "immature" in the way she "reports" on her experiences. But really, I think she is very honest and is able to realize, analyze, and discuss her immaturity and what she learned along the way. I wish all my students could grow this way!
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Parfois, quand je cherche un bouquin, je m'amuse à me balader sur amazon.com en cliquant au hasard des liens. Je clique n'importe où: sur les listes, les recommendations, les "clients qui ont acheté ce livre ont aussi acheté...," sur les "si vous avez aimé ce livre, vous aimerez aussi...," sur les catégories, les auteurs, les critiques... Souvent, je tombe sur des trucs nuls mais parfois je trouve des perles, comme ce bouquin "Around the bloc" de Stephanie Elizondo Greist.
C'est l'histoire autobiographique d'une jeune texanne qui veut devenir journaliste mais à qui on dit de connaître un peu mieux le monde, de sortir de son Texas, de rencontrer des gens, et d'apprendre des langues étrangères. Elle décide alors d'aller passer quelques mois à Moscou pour apprendre le Russe, puis travaille quelques mois pour un journal chinois à Beijing (Pékin?), et va aussi à Cuba. Pendant ces séjours, elle apprend (entr'autres) ce qu'est le vrai communisme, tombe amoureuse, mange des trucs bizarres, rencontre la mafia russe, et réfléchit beaucoup à sa vie et ses racines.
Ce que j'aime vraiment beaucoup dans ce bouquin c'est qu'on peut voir comment elle grandit et apprend la réalité du monde. J'ai eu beaucoup d'étudiants qui avaient cette attitude que "le Texas (ou les Etats Unis) est le centre du monde," et certains critiques du bouquin se plaignent que ses récits sont parfois immatures. Mais en réalité, elle est très honnête et arrive à se rendre compte compte, à analyser et à discuter son immaturité et tout ce qu'elle apprend de ces voyages. J'aimerais tellement que tous mes étudiants puissent ainsi s'ouvrir au monde...
This is the autobiographical story of a young Texan girl of latin origins, who wants to become a journalist but is told to "experience" the real world, to get out of Texas, to meet new people, and to learn new languages. So she decides to go to Moscow, first, to study Russian, and then works for a newspaper in Beijing, and also spends some time in Cuba. Along the way, she learns a lot (among others) about communism, falls in love, learns about the world, eats weird stuff, meets the Russian mafia, and thinks about her life and roots.
What I absolutely loved about this book is that I could see her grow and open her eyes to the world. I have had numerous students who had the "Texas (or the United States)-is-the-center-of-the-world" kind of attitude and some reviewers of her book say that she is sometimes "immature" in the way she "reports" on her experiences. But really, I think she is very honest and is able to realize, analyze, and discuss her immaturity and what she learned along the way. I wish all my students could grow this way!
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Parfois, quand je cherche un bouquin, je m'amuse à me balader sur amazon.com en cliquant au hasard des liens. Je clique n'importe où: sur les listes, les recommendations, les "clients qui ont acheté ce livre ont aussi acheté...," sur les "si vous avez aimé ce livre, vous aimerez aussi...," sur les catégories, les auteurs, les critiques... Souvent, je tombe sur des trucs nuls mais parfois je trouve des perles, comme ce bouquin "Around the bloc" de Stephanie Elizondo Greist.
C'est l'histoire autobiographique d'une jeune texanne qui veut devenir journaliste mais à qui on dit de connaître un peu mieux le monde, de sortir de son Texas, de rencontrer des gens, et d'apprendre des langues étrangères. Elle décide alors d'aller passer quelques mois à Moscou pour apprendre le Russe, puis travaille quelques mois pour un journal chinois à Beijing (Pékin?), et va aussi à Cuba. Pendant ces séjours, elle apprend (entr'autres) ce qu'est le vrai communisme, tombe amoureuse, mange des trucs bizarres, rencontre la mafia russe, et réfléchit beaucoup à sa vie et ses racines.
Ce que j'aime vraiment beaucoup dans ce bouquin c'est qu'on peut voir comment elle grandit et apprend la réalité du monde. J'ai eu beaucoup d'étudiants qui avaient cette attitude que "le Texas (ou les Etats Unis) est le centre du monde," et certains critiques du bouquin se plaignent que ses récits sont parfois immatures. Mais en réalité, elle est très honnête et arrive à se rendre compte compte, à analyser et à discuter son immaturité et tout ce qu'elle apprend de ces voyages. J'aimerais tellement que tous mes étudiants puissent ainsi s'ouvrir au monde...
lundi 7 janvier 2008
Une pièce montée
Merci à Dr Caso de m’avoir acceptée comme rédactrice dans ce blog littéraire. J’aime lire et je lis autant que je peux, mais pas assez à mon goût. J’essayerai de vous faire partager mes expériences heureuses et moins heureuses avec les livres. Bonne année à vous lecteurs, où que vous soyez et longue vie à ce blog. Quelle riche idée.
Il y a quelques semaines j’ai lu « Une pièce montée » de Blandine Le Callet. Un livre dont j’avais entendu parler au hasard d’une conversation pendant un week-end festif et champêtre en Touraine. La personne qui mentionnait ce bouquin avait l’air si enjoué qu’elle m’a donne envie de le lire. Elle avait bien précisé qu’il s’agissait d’un petit roman agréable à lire, sans prise de tête. Un bon compagnon de plage quoi.
Sur la route du retour, je l’ai trouvé dans une station-service. Voilà pour ma rencontre avec ce livre.
Il s’agit de l’histoire d’un couple et de son mariage vue à travers les yeux des invités à la cérémonie. Les chapitres portent des noms de personne : Marie, Jean-Philippe, Vincent…
A travers les personnages, on découvre les histoires de familles, les rancœurs de chacun, les secrets. Simple et agréable à lire. On passe un bon moment. Original et remarquable pour un premier roman.
Ce livre a obtenu le prix des lecteurs 2007.
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Il y a quelques semaines j’ai lu « Une pièce montée » de Blandine Le Callet. Un livre dont j’avais entendu parler au hasard d’une conversation pendant un week-end festif et champêtre en Touraine. La personne qui mentionnait ce bouquin avait l’air si enjoué qu’elle m’a donne envie de le lire. Elle avait bien précisé qu’il s’agissait d’un petit roman agréable à lire, sans prise de tête. Un bon compagnon de plage quoi.
Sur la route du retour, je l’ai trouvé dans une station-service. Voilà pour ma rencontre avec ce livre.
Il s’agit de l’histoire d’un couple et de son mariage vue à travers les yeux des invités à la cérémonie. Les chapitres portent des noms de personne : Marie, Jean-Philippe, Vincent…
A travers les personnages, on découvre les histoires de familles, les rancœurs de chacun, les secrets. Simple et agréable à lire. On passe un bon moment. Original et remarquable pour un premier roman.
Ce livre a obtenu le prix des lecteurs 2007.
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Thank you so much to Dr Caso to let me participate to this literary blog. I love reading and read as much as I can, but never enough. I’ll try to share with you my literary experiences and discoveries, good or not as good. Happy New Year to all the readers wherever you are and long life to this blog. Such a great idea.
A few weeks ago I’ve read « Une pièce montée » from Blandine Le Callet. I heard about this book during a great weekend in the Loire Valley. A friend of mine was talking about it with such a joy that I felt like reading it. She mentioned that it was a little novel, something pleasant to read, nothing intellectual. A good companion to laze around the beach.
On my way back home, I bought it in a petrol station.
It is a story about a couple and its wedding seen through the eyes of the guests. The chapters take the names of the people present at the wedding, like Marie, Jean-Philippe, Vincent… Through these people we discover the families stories, the resentments, the secrets of each other. Easy and pleasant to read. You’ll have a good time reading it. Quite original and remarkable for a first novel.
This book won the “prix des lecteurs” 2007 (Readers award).
samedi 5 janvier 2008
vamos a la playa
With 50 thousand airmiles, I could go anywhere in Western Europe, North America, Central America, or northern South America, anywhere where the Sky Team Airlines would fly, that is. So I thought about it for a long time. Since I couldn't make up my mind between Mexico and Spain, I went to Indigo and bought two monster Lonely Planet guidebooks on these two countries. Strangely enough, Spain's book was barely smaller than Mexico's.
At first, I just skimmed both books, looking at names that sounded familiar or exotic, images, titles of different sections, maps, and anything that could catch my eyes. For some reason and very soon, I put Mexico aside and concentrated on Spain. Maybe it was the familiar names that I already loved, like Barcelona, tapas, the Mediterranean, or Tarragona. I love that name, Tarragona. At any rate, I looked for an "architectural itinerary" and was disappointed when I couldn't find it, but when I started looking closely at the itineraries that were proposed, I quickly found something I could like: Andalucian Adventures!
This guidebook is not bad, considering everything it has to cover. It offers some interesting historical and cultural background on the areas it presents, traveling tips, and sleeping, eating, and touristing information. I was just disappointed that I couldn't make sense of the order things were presented (by region, of course, but then how?) and the lack of thematic discussions (but maybe I'm the only one who wants to see the mosques in Spain). It's also so big I won't be able to take it with me during the actual trip, but it was certainly very helpful to figure out what I wanted to do during my February break!
---
Avec cinquante mille skymiles, je pourrais aller n'importe où en Amérique du Nord, Amérique Centrale, nord de l'Amérique du Sud, ou Europe (de l'Ouest), là où volent les avions de la Sky Team, bien sûr. J'y ai donc réfléchi pendant longtemps, mais je n'arrivais pas à me décider entre le Mexique et l'Espagne. J'ai donc été à Indigo et j'ai acheté deux guides Lonely Planet sur ces deux pays. Ce qui est bizarre est que les deux livres sont à peu près de la même taille.
Au début, j'ai simplement feuilleté les deux guides au hasard, en regardant les images, les cartes, les titres des sections, et tout ce qui pouvais attirer mon attention. Pour une raison inconnue, j'ai rapidement laissé Mexico de côté pour me concentrer sur l'Espagne. Peut-être était-ce à cause des noms que j'ai reconnus et que j'aime tellement, comme tapas, Barcelona, la Méditerrannée, ou Tarragona. J'adore ce nom, Tarragona. Toujours est-il que j'ai été déçue de ne pas trouver d'itinéraire "architectural" comme je l'espérais, mais quand j'ai regardé les itinéraires proposés de plus près, j'ai rapidement trouvé quelque chose qui pourrait me plaire: les aventures andalouses!
Ce guide n'est pas mal du tout, surtout quand on pense à tout ce qu'il couvre. Il explique des détails historiques et culturels intéressants, et offre beaucoup d'informations sur les hôtels, les restaurants et les sites touristiques. Je n'ai pas trop compris comment le bouquin était organisé (par région, mais après?) et le manque de discussions thématiques m'a déçu (mais après tout, je suis peut-être la seule à vouloir visiter les mosquées espagnoles). C'est aussi un bouquin énorme que je ne pourrai pas transporter avec moi lors de mon voyage mais qui m'a été très utile pour trouver ce que je voulais faire de mes vacances de février!
At first, I just skimmed both books, looking at names that sounded familiar or exotic, images, titles of different sections, maps, and anything that could catch my eyes. For some reason and very soon, I put Mexico aside and concentrated on Spain. Maybe it was the familiar names that I already loved, like Barcelona, tapas, the Mediterranean, or Tarragona. I love that name, Tarragona. At any rate, I looked for an "architectural itinerary" and was disappointed when I couldn't find it, but when I started looking closely at the itineraries that were proposed, I quickly found something I could like: Andalucian Adventures!
This guidebook is not bad, considering everything it has to cover. It offers some interesting historical and cultural background on the areas it presents, traveling tips, and sleeping, eating, and touristing information. I was just disappointed that I couldn't make sense of the order things were presented (by region, of course, but then how?) and the lack of thematic discussions (but maybe I'm the only one who wants to see the mosques in Spain). It's also so big I won't be able to take it with me during the actual trip, but it was certainly very helpful to figure out what I wanted to do during my February break!
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Avec cinquante mille skymiles, je pourrais aller n'importe où en Amérique du Nord, Amérique Centrale, nord de l'Amérique du Sud, ou Europe (de l'Ouest), là où volent les avions de la Sky Team, bien sûr. J'y ai donc réfléchi pendant longtemps, mais je n'arrivais pas à me décider entre le Mexique et l'Espagne. J'ai donc été à Indigo et j'ai acheté deux guides Lonely Planet sur ces deux pays. Ce qui est bizarre est que les deux livres sont à peu près de la même taille.
Au début, j'ai simplement feuilleté les deux guides au hasard, en regardant les images, les cartes, les titres des sections, et tout ce qui pouvais attirer mon attention. Pour une raison inconnue, j'ai rapidement laissé Mexico de côté pour me concentrer sur l'Espagne. Peut-être était-ce à cause des noms que j'ai reconnus et que j'aime tellement, comme tapas, Barcelona, la Méditerrannée, ou Tarragona. J'adore ce nom, Tarragona. Toujours est-il que j'ai été déçue de ne pas trouver d'itinéraire "architectural" comme je l'espérais, mais quand j'ai regardé les itinéraires proposés de plus près, j'ai rapidement trouvé quelque chose qui pourrait me plaire: les aventures andalouses!
Ce guide n'est pas mal du tout, surtout quand on pense à tout ce qu'il couvre. Il explique des détails historiques et culturels intéressants, et offre beaucoup d'informations sur les hôtels, les restaurants et les sites touristiques. Je n'ai pas trop compris comment le bouquin était organisé (par région, mais après?) et le manque de discussions thématiques m'a déçu (mais après tout, je suis peut-être la seule à vouloir visiter les mosquées espagnoles). C'est aussi un bouquin énorme que je ne pourrai pas transporter avec moi lors de mon voyage mais qui m'a été très utile pour trouver ce que je voulais faire de mes vacances de février!
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