mercredi 26 décembre 2007

99 F

Quand Dr. CaSo m’a demande si je voulais partager mes opinions sur mes diverses lectures, je ne pouvais possiblement pas refuser. Suis-je une lectrice compulsive ? Si l’on entend par cela, être tenu en haleine par une histoire et ne pouvoir fermer le livre avant la dernière page alors que le jour se lève, alors oui !

Pour cette premier billet, j’aimerais parler du fameux 99F qui a fait scandale à sa sortie en 2000.
Qui n’a pas encore entendu parler du très célèbre auteur et provocateur Frederic Beigbeder et de son premier roman 99F ? Ce roman autobiographique, mais aussi de fiction se veut un pamphlet délateur contre la pub. A travers son personnage principal, Octave, un publicitaire désabusé, il dénonce le cynisme et l’arrogance du monde la publicité dans la société occidentale de consommation. Le ton du livre est décapant, provocant. Autant j’ai dévoré la première partie de ce livre, autant j’ai absolument détesté la deuxième partie. Beigbeder m’a complètement perdu à la moitié du bouquin où la fiction prends le pas sur la réalité et nous amène dans des situations démentes et mêmes malsaines. La fin de l’histoire est un peu poussive, dommage elle avait pourtant bien commencé. Peut-être ai-je oublié que c’était bien une fiction. Et pourtant, le héros nous dit qu’ « [il] écrit ce livre pour ce faire virer ». C’est ce qui finalement, a fini par arriver à l’auteur, dans la vraie vie, après la parution de son roman.

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When Dr. CaSo offered me to share my insights on some of my readings, I couldn’t possibly refuse the invitation. Am I an obsessive compulsive reader? If this means that I can’t leave a book because the story is too captivating and I need to read it through the last page until dawn? Then yes, I am!

For this first post, I'd like to talk about a famous book, 99F, that created a big scandal, when it was released in 2000.
Who has not yet heard about the provocative French author Frederic Beigbeder and his first novel 99F? 99F is an autobiographic as well as a fiction novel which is meant to be a pamphlet against advertising. Through his principal character, Octave, a disillusioned advertising executive, the author denounces the cynicism and self-importance of the world advertising in the western society of consumption.

The book tone is abrasive, provocative. As much as I have loved the first part of the book, I have absolutely hated the second part. Beigbeder completely lost my attention in the middle of the story when the fiction takes upon the reality, and for better of for worse, everything becomes completely mental and abusive. Too bad the book does not live up to its first promising chapters; maybe I forgot that this was, indeed, a fiction. And yet, the character tells us that "[he] writes this book to get him fired", which finally, ended up being the case for the author, in the real life, when his novel was published.


lundi 24 décembre 2007

le bestial serviteur...

Mon auteur non-anglophone et non-francophone préféré est Arto Paasilinna (auteur finlandais, pour ceux qui ne l'aurait pas deviné grâce à son nom). Là, pas de problème pour lire la traduction, vu que j'adore le finnois mais je n'arriverai jamais à lire plus de trois mots dans cette langue. J'adore Paasilina parce qu'il a un humour très pince-sans-rire, très british, en fait, et qu'il raconte des histoires à coucher dehors et à mourir de rire avec le plus grand sérieux. J'adore aussi quand il se moque avec beaucoup de finesse de son propre pays, ses habitants, ses coutumes. Et puis comme je connais un peu les finlandais et la Finlande, j'adore en connaitre un peu plus sur ce peuple dont on entend rarement parler et ce pays sauvage que j'aime tellement. Mes romans préférés de Paasilinna sont "Prisonniers du paradis," et "Le fils du Dieu de l'orage." J'aime aussi beaucoup "Le meunier hurlant," "La douce empoisonneuse," et "Petits suicides entre amis." Je n'ai jamais réussi à lire, par contre, "Le lièvre de Vatanen."

"Le bestial serviteur du Pasteur Huuskonnen" raconte l'histoire d'un pasteur qui perd petit-à-petit la foi en Dieu en même temps qu'il retrouve la foi en l'humanité, ou quelque chose comme ça. Il adopte et élève un ours avec lequel il voyage autour du monde pour se retrouver dans les situations les plus cocasses et invraissamblables. Pendant toute l'histoire, on se demande où on va (littéralement) et même si cette histoire aura une fin, mais la chute est excellente et tout-à-fait digne de Paasilinna. Un livre à lire absolument pendant les longues soirées d'hiver!

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My favorite non-anglophone and non-francophone author is Arto Paasilinna (finnish author, in case you haven't figured it out from his name). In this case, I have no problem reading a French translation since I love Finnish but couldn't read more than three words in it. I love Paasilinna because of his very British, satirical humor, because of how he can write completely insane stories that make me laugh my head off with the most serious style possible. I also love when he makes fun (but in a smart and kind way, of course) of his own country, of the Finns, and of their customs. And since I know a little bit about these people and about Finland, I love to learn more about this people and this country who are rarely on the cover of Time Magazine! Interestingly, it seems that many of his novels have been translated into French but not into English. My favorite ones are "Prisonniers du paradis," and "Le fils du Dieu de l'orage." I also really enjoyed "Le meunier hurlant" (The Howling Miller), "La douce empoisonneuse," and "Petits suicides entre amis." I must admit, however, that I have never been able to read "Le lièvre de Vatanen" (The Year of the Hare).

"Le bestial serviteur du Pasteur Huuskonnen" tells the story of a preacher who loses his faith, slowly but surely, while at the same time finding some kind of faith in mankind, or something like that. He adopts and raises a bear with which he travels around the world and finds himself in the funniest and most incredible situations. During the whole story, you can wonder where this is going (literally) or if this is going anywhere at all, but the end is excellent and typical of Paasilinna. This is a book you absolutely must read during those long winter evenings...

mercredi 19 décembre 2007

crow lake

What I like about the holidays is that I finally have some time for myself! I can read and read and read... interesting stuff, I mean, not awful student papers and boring journal articles. So I just finished reading "Crow Lake," by Mary Lawson, and must admit I liked it a lot and for many reasons. First, the story takes places in my new country and not far from where I live, which is always something I enjoy because I learn a lot about this place and I haven't had many opportunities of reading literature from this country before. Second, it reminded me of "A Thousand Acres" by Jane Smiley, which was highly depressing but excellent. Like Crow Lake, actually. Both stories are tough, sad, and hard to deal with (maybe because they talk about families, and it's hard not to identify with some of the events), but there is hope and redemption in both stories too. A lot of suspense, too, although you kinda guess what's coming after a while, if you pay attention. I also liked the characters in Crow Lake, again, maybe because I can identify with some of them and their stories.

Maybe I'm at a point in my life where I start feeling this distance between me and my siblings, and the not so easy analysis that we have to make of all the events that happen to us and how we want to keep loving one another... And that's the story of Crow Lake, in a nutshell, a story of brothers and sisters and how life can tear them apart or bring them together.

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J'adore les vacances parce que j'ai enfin le temps de lire, lire, lire juste pour le plaisir! Lire des trucs intéressant, je veux dire, pas des copies d'élèves nuls ou des articles de journaux barbants. Je viens donc de finir de lire "Crow Lake" de Mary Lawson, et je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce bouquin et pour plusieurs raisons. D'abord, l'histoire se passe dans mon nouveau pays et pas loin de chez moi, ce que j'aime bien parce que j'apprends des choses intéressantes sur cet endroit et je n'ai pas lu beaucoup de littérature de ce pays, dans le passé. Ensuite, ça m'a rappelé "A Thousand Acres" de Jane Smiley, un roman que j'ai bien aimé aussi, bien que l'histoire était déprimante en gros. Comme Crow Lake, en fait. Les deux histoires sont tristes, difficiles, pénibles, (peut-être parce qu'elles parlent de la famille et c'est difficile de ne pas s'identifier avec certaines personnes dans l'histoire), mais ces deux histoires parlent aussi de rédemption et d'espoir. Il y a aussi du suspens, mais bon, au bout d'un moment on peut deviner certaines choses, si on fait attention.

Je suis peut-être à un moment de ma vie où je ressens une certaine distance entre mes frère-soeurs et moi, et tous ces événements de la vie qu'on doit analyser et filtrer d'une façon ou d'une autre pour continuer à s'aimer... C'est l'histoire de Crow Lake, en gros, une histoire de frères et soeurs et comment la vie les sépare et les rapproche.

dimanche 16 décembre 2007

la femme égarée

Je déteste lire des traductions françaises de livres écrits en anglais. J'essaye toujours d'éviter et de lire la version originale. (Par contre, lire des traductions françaises de bouquins allemands ou japonais ou autres, ça ne me dérange pas du tout ;)) Mais je pense que je connais trop bien la langue anglaise pour supporter d'en lire des traductions. Je me dis toujours "ah, je sais ce qui était écrit en anglais ici, cette traduction est nulle" ou "je n'aurais pas traduit comme ça" ou... En plus, je trouve que le style anglophone d'écrire passe très mal en français.

C'est peut-être pour ça que je n'ai pas du tout aimé "La femme égarée," traduction de "The Riders" de Tim Winton. Je l'ai lu en français parce que ma mère me l'avais laissé à son dernier passage ici, mais je l'ai trouvé pénible à lire et vraiment mauvais en fin de compte. Je déteste aussi les histoires pseudo-mystiques, où rien n'est expliqué, où l'histoire n'a pas de fin, où on se sent con à la fin, parce que soit y'a quelque chose qu'on n'a pas capté ou alors on a perdu un temps fou à lire ce truc nul. (Bon, j'ai peut-être raté quelque chose vu que je lisais certains passages en diagonal tellement l'histoire était lente et déprimante et certaines descriptions casse-pieds.) Ou alors je ne comprends rien à la littérature australienne, vu que j'ai aussi eu du mal avec le style de Nevil Shute (mais j'ai beaucoup aimé A Town Like Alice).

Bref, si quelqu'un a lu ce bouquin et pouvait me l'expliquer ça serait sympa! (Et merci maman...)

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I hate reading French translations of books written in English. I always try to avoid it and read the book in its original version. (But of course, I don't mind reading French translations of books written in languages other than English ;)). I think I know the English language too well to be able to read these translations. I am always thinking "oh, I see what the original version would have been here, this translation sucks" or "I would have not translated it this way" or... I also think that the English style of writing doesn't translate well into French.

That may have been the reason why I really didn't like this translation of "The Riders," by Tim Winton. I read it in French because my mom gave it to me last time she was here, but I found it annoying to read and really bad, in the end. I hate this kind of pseudo-mythical stories with no ending, no explanation of anything, and where you feel like an idiot at the end because you've either missed something important or you've just wasted a lot of your time! (OK, so maybe I have missed something important because I did skim through some lengthy or boring or depressing parts of the story). Maybe it's Australian literature that I have a problem with, since I've also had a hard time with Nevil Shute's style (although I really liked A Town Like Alice).

Anyway, if anyone has read this book and could explain it to me, that'd be nice (and thanks mom...).

samedi 8 décembre 2007

aubergines

I've just finished reading "Alone in the Kitchen with an Eggplant" by Jenni Ferrari-Adler. I was looking for a beautiful book to place on top of my bookshelves (and I got Bouchon, by Thomas Keller) before my big party, the other day, and while I was looking at hundreds of cookbooks, I found this smaller one somewhere in the middle. Since I love eggplants and I live alone, I decided to buy the book.

This is a collection of sometimes funny, sometimes serious, and sometimes hilarious short texts from different authors. The authors are cookbook authors, food critiques, and food writers, and they write about different perspectives on the topic of cooking for oneself and eating alone: when they were students, in their favorite restaurant, when their spouses are not home, when they travel, when they immigrated, after a divorce, etc. Overall, these stories are more on the "not-so-serious" side, and I really loved many of them. Others are more serious and others yet are not as good as the rest, but really, it's a fun little book. Not at all depressing or boring.

One reason for cooking for oneself Jenni didn't look at are the food blogs. I know that I cook a lot of fancy stuff not just because I love to cook and to eat well, but also because I want to post my recipes on my blog. There are so many food blogs out there that I'm thinking I am probably not the only one doing this.

And the only thing people need to know before they buy the book is that there are very few actual recipes in there. There was one in particular (grilled salmon with lentil salad) that I tried and loved but the majority of the authors did not include recipes in their stories, except when they talked about one recipe in particular. I guess some readers were expecting more of that, but this really wasn't the point of the book as a whole so I wasn't disappointed.

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Je viens de finir de lire "Alone in the Kitchen with an Eggplant" par Jenni Ferrari-Adler. Je cherchais un beau livre à poser sur le dessus de ma petite bibliothèque (et j'ai trouvé Bouchon, par Thomas Keller) avant ma petite fête l'autre jour, et en cherchant parmis les livres de cuisine, j'ai trouvé celui-ci. Comme j'adore les aubergines et que je mange souvent seule, j'ai décidé de l'acheter.

C'est une collection de textes souvent marrant, sérieux, ou hilarants, écrits par différents autheurs. Ces auteurs sont des critiques culinaires, auteurs de livres de cuisine, et autres auteurs "de bouffe." Ils écrivent leurs histoires à propos de manger seul et de se faire la cuisine pour soi: quand ils étaient étudiants, après un divorce, pendant les voyages, dans leur restaurant préféré, comme immigrants, quand leur femme-mari n'est pas à la maison, etc. La plupart de ces histoires sont drôles et j'en ai vraiment adoré certaines. D'autres sont plus sérieuses et d'autres sont moins bonnes que le reste, mais en général ce bouquin est vraiment chouette.

Une raison qui n'a pas été discutée dans ce livre et pour laquelle certaines personnes cuisinent et mangent seules: les blogs culinaires. J'adore faire la cuisine et bien manger, mais il me faut aussi essayer des trucs nouveaux pour avoir quelque chose à poster sur mon blog. Et comme les blogs culinaires sont très nombreux, j'imagine que je ne suis pas la seule à faire ça.

La seule chose qu'il faut savoir, c'est que ce livre ne contient pas beaucoup de recettes. Il y en avait une (samon grillé et salade de lentilles) que j'ai essayée et beaucoup aimé, mais la plupart des auteurs n'incluent pas de recettes dans leur texte, sauf bien sûr quand ils parlent d'une recette en particulier. On dirait que certains lecteurs s'attendaient à ce qu'il y ait plus de recettes, mais ce n'est vraiment pas le but du bouquin en général et je n'ai pas été déçue, en ce qui me concerne!

mardi 4 décembre 2007

one comma at a time...

Yesterday, I was talking to a friend about my job and how frustratingly slow things are, sometimes. In the end, I just said I should never forget I was saving the world, one comma at a time... (which is funny because really, commas are the least of my worry... which is a really sad thing to say, considering the job that I have...).

Anyway, I just wanted to write about my readings. Books I'm reading or I have read, books I want to read, questions I have about books I'd like to read, books other people have liked, etc. Nothing that exciting, except that I love to cook so I'll definitely include some cooking books in my list!

Let me start on the right foot, here! I am looking for a very special cook book: vegetarian indian cuisine. I have an Indian book right now, called "Indian, deliciously authentic dishes," by Shehzad Husain and Rafi Fermandez (Hermes House, from Borders), but the majority of the recipes require meat. Any suggestion?

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Hier, je discutais avec une amie à propos de mes frustrations au boulot, parce que tout va tellement lentement, et j'ai conclu en me disant que je ne devrais jamais oublier qu'en réalité, je suis bien en train de sauver le monde, une virgule à la fois (ce qui est un peu con vu que je m'en fiche complètement, des virgules... ce qui est un peu bizarre à dire étant donné le boulot que je fais...).

Bref, j'avais juste envie de causer de mes lectures. Les livres que je suis en train de lire ou que j'ai lus, les livres que je veux lire, les questions que j'ai à propos des livres dont j'ai entendu parler, les livres recommendés par des amis ou des lecteurs passagers... Rien de bien passionant, à part que j'aime faire la cuisine et que je parlerai donc aussi de livres de cuisine!

Je commmence donc en fanfare avec ceci: je cherche un livre de recettes indiennes végétariennes. J'ai un bon bouquin, "Indian, deliciously authentic dishes," par Shehzad Husain et Rafi Fermandez (Hermes House, acheté à Borders), mais la plupart des recettes sont à base de viande. Des idées?