
While I was traveling through the south of Spain, I was also reading a book by Bill Bryson called "Neither Here nor There." In this funny book, Bryson (whose book called "I'm a Stranger Here Myself" I had loved) talked about his trip through Europe, alone, in the early nineties: France, Italy, Norway, Yugoslavia, Turkey, Germany, Austria... He usually took the train and stayed a few days in different cities that he had actually visited 20 years before, and makes the funniest (and often acerbic) observations about the people and monuments of the cities he visits. He loves to exaggerate and be caustic or cynical, and sometimes it can be a bit annoying or repetitive, but behind these ironical descriptions of his adventures, there is a lot of truth and some very interesting comparisons between places and people and gripping historical observations (especially when he visits places like Sofia).
I really liked this book but loved it even more because I was traveling too. I, too, was experiencing loneliness, at time, or the sudden urge to stay in a comfortable hotel, or the need for "normal" food, the fear when reading menus that you don't understand and you think you're going to eat something really weird (which I did!!), the way you talk to yourself, the fun of meeting people, the amazing feeling that "history" has happened in some places, the beauty of some monuments, despair at the way some tourists behave, and a lot more. While at the beginning of the book and his trip his reflections are more "fun," the end becomes more reflective and profound and I, too, experienced that, during my trip.
---
Pendant que je voyageais à travers le sud de l'Espagne, je lisais aussi un bouquin de Bill Bryson appelé "Neither Here nor There." Dans ce bouquin assez marrant, Bryson (dont j'ai beaucoup aimé d'autres livres, surtout "I'm a Stranger Here Myself,") raconte son voyage en Europe au début des années 1990: France, Italie, Norvège, Suède, Turquie, Autriche... Il prenait en général le train et restait quelques jours dans des villes qu'il avait visitées 20 ans auparavant, et fait des observations drôles (et souvent acerbes) sur les gens et les monuments dans les villes qu'il visite. Il aime exagérer et être aussi caustique ou cynique, et parfois sa facçon de raconter les choses peut être un peu ennuyeuse ou répétitive, mais derrière les descriptions ironiques de ses aventures, il y a aussi beaucoup de vérité et souvent des remarques très intéressantes sur l'histoire de ces endroits et des comparaisons passionantes sur les gens et les pays (surtout quand il visite des endroits comme Sofia).
J'ai bien aimé ce bouquin mais je l'ai surtout adoré parce que moi aussi je voyageais. Moi aussi, j'ai connu la solitude, parfois, ou l'envie soudaine d'un peu de confort dans un grand hôtel, ou le besoin de nourriture "normale," la peur de lire les menus que je ne comprenais pas en pensant que j'allais manger des trucs bizarres (ce qui m'est arrivé!), la façon de me parler à moi-même, le plaisir de rencontrer des gens, les moments incroyables quand on pense à l'histoire qui s'est déroulée dans les endroits visités, la beauté des monuments, le désespoir de voir comment certains touristes se conduisent, et tout ça. Alors qu'au début de son livre et de son voyage, ses descriptions et aventures sont surtout "marrantes," la fin devient de plus en plus passionante et profonde, et je suis moi aussi passée par ces phases lors de mon voyage.